De son vrai nom, Shimat Kalend, l'artiste comédien congolais Kokodioko a tiré sa révérence, ce dimanche 26 février 2023, à Kinshasa, à la suite d'une courte maladie. Alors qu'hospitalisé au Centre Neuro-Psycho Pathologie, (CNPP) il y a 2 ans, Kokodioko, avait recouvré sa santé avant de connaître encore une rechute causée par une crise d'épilepsie.
Selon les sources proches de la Radiotélévision Nationale congolaise, son corps sans vie se trouve à la morgue de la clinique Kinoise.
Acteur de talent, il a quasiment passé toute sa carrière au sein du groupe Salongo de la télévision publique de la République Démocratique du Congo, où il a fait la pluie et le beau temps aux côtés des autres grands noms du cinéma au pays. Je cite : Doudou Ngafura, Ebale Mondial, Sanza, Mopepe...qui sont déjà aussi décédé il y a longtemps.
Artistiquement, Kokodioko a marqué son temps et laisse plusieurs bons souvenirs aux amoureux du cinéma et de l'humour. Il jouait souvent le rôle d'un voleur, d'un voyou, d'une personne malhonnête dans plusieurs pièces de théâtre, adulées par les congolais résidants encore au pays et ceux d'ailleurs. "Le gamin de Tshikapa " fait partie des rôles que Kokodioko a joués avec brio dans sa carrière dans le groupe Salongo, à l'époque du Maréchal Mobutu, dans les années Zaïre. Il était percutant à chaque numéro pendant la tranche "Théâtre de chez nous " dont le réalisateur légendaire fut le feu Tshitenge N'sana, à la télévision nationale.
Au soir de sa vie, l'inventaire du mot " Ekoko tindi " pour exprimer les vieux (vieilles) qui veulent se comporter ou agir comme jeune, Kokodioko a partagé son expérience avec les jeunes de la génération montante du cinéma congolais. Il s'est illustré dans plusieurs autres pièces théâtrales et films en collaboration avec des nouveaux groupes en mode " Nzonging " (futuring entre comédiens).
Malgré toute l'épopée vécue dans sa carrière, il est fort déplorable de constater que cette grande figure de Théâtre de chez-nous meurt dans une pauvreté criante comme un indigent. Nombreux observateurs se posent la question si Kokodioko a eu la " grâce " de toucher aussi à son droit d'auteur à la SOCODA ?
Toutefois, Kokodioko était aussi agent à la Radiotélévision Nationale Congolaise, RTNC, où il prestait depuis plusieurs années dans la direction technique.
Le grand quotidien Kinois "La Prospérité" présente ses condoléances les plus attristées à la famille biologique de l'illustre disparu ainsi qu'à toute sa famille artistique.
Que son âme repose en paix !