Tunisie: Les employés de La Presse menacent d'user de toutes les formes de lutte légitime - La Presse face à une crise aiguë

Selon les syndicalistes de la SNIPE-La Presse, " le sit-in intervient dans un contexte difficile pour les employés qui sont, depuis des mois, sans couverture sociale, sans assurance maladie et attendent toujours le paiement de leurs arriérés ".

Les employés de la SNIPE (La Presse et Essahafa) protestent contre l'inaction face à leurs revendications et menacent d'user de toutes les formes de lutte légitime pour défendre leurs droits et leur entreprise.

Les employés de la SNIPE-La Presse n'ont pas perçu leur salaire du mois de février, d'après leurs syndicats.

Selon une déclaration commune publiée, hier, par la section du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) et le syndicat de base de la SNIPE-La Presse (relevant de l'Ugtt), les employés ont décidé à l'issue d'une réunion d'urgence, avec pour objet le "grave tournant", que connait l'entreprise, de garder la réunion ouverte pour se donner le temps de se concerter et suivre de près la situation.

Les deux syndicats (Ugtt et Snjt) précisent que cette décision a été prise au vu du caractère urgent des revendications légitimes des employés de La Presse-Essahafa.

Ils font porter aux "responsables de cette situation de crise", la responsabilité de ce qui pourrait en résulter de "l'escalade sans précédent" contre les salariés de l'entreprise. Début janvier, les employés de la Snipe-La Presse et Essahafa (journalistes, techniciens, administratifs, etc.) ont observé un sit-in de protestation contre la dégradation de leur situation sociale et appelé le gouvernement à prendre d'urgence les mesures nécessaires pour sauver l'entreprise.

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Ce mouvement a été organisé à l'appel de la Fédération générale de l'information(Ugtt), du syndicat de base de la SNIPE-La Presse et de la section du Snjt à la SNIPE-La Presse. Selon les syndicalistes de la SNIPE-La Presse, "le sit-in intervient dans un contexte difficile pour les employés qui sont, depuis des mois, sans couverture sociale, sans assurance maladie et attendent toujours le paiement de leurs arriérés".

Ils ont appelé le gouvernement à clarifier sa vision pour la pérennité de l'entreprise.

Depuis 2011, l'entreprise connaît des difficultés financières structurelles conjuguée à l'envolée des prix du papier et des intrants, la crise s'est aggravée pendant la pandémie de la Covid marquée par une forte baisse de vente des journaux.

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