Afrique Australe: En Afrique du Sud, un protecteur de rhinocéros contraint de vendre son élevage

Rhinocéros blanc

Le conservateur John Hume a ouvert cet élevage sur une propriété privée dans le nord-ouest du pays, pour protéger cette espèce menacée par le braconnage. Mais face à des coûts exorbitants, son propriétaire a annoncé la vente de son exploitation.

" L'élevage de rhinocéros est un loisir coûteux ", déplore John Hume, propriétaire du plus grand élevage de rhinocéros au monde, en Afrique du Sud. Le conservateur va donc le vendre aux enchères au mois d'avril.

Voilà 30 ans que ce riche Sud-Africain s'est lancé dans cette activité, devenue une passion : favoriser la reproduction et la protection des rhinocéros. Une espèce protégée, mais menacée par le braconnage. L'année dernière, 448 spécimens ont été tués en Afrique du Sud. C'est certes trois fois moins que l'année précédente, mais leur nombre reste dangereusement bas.

S'occuper d'un spécimen jusqu'à l'âge de quatre ans peut coûter jusqu'à 26 000 euros, explique John Hume. Son organisation, Platinum Rhino, rencontre des obstacles à la levée des fonds nécessaires pour continuer. Aussi, à l'âge de 81 ans, John Hume a-t-il décidé de se séparer de son activité. " C'est partiellement en raison de son âge avancé qu'il arrête et qu'il a décidé de passer la main à quelqu'un de tout aussi passionné que lui pour ce projet de reproduction des rhinocéros blancs ", explique Tammy Hume, responsable de la communication du projet Platinum Rhino.

Son projet a porté ses fruits. " Nous n'avons pas eu un seul cas de braconnage en six ans ", explique son organisation. " C'est un projet en deux phases qui consiste dans un premier temps à aider à la reproduction de l'animal, puis dans un second temps à le relâcher dans son milieu naturel. Une seconde phase que nous avons lancé l'année dernière. Avec ce projet, nous pouvons garantir à l'avenir la naissance d'au moins 100 rhinocéros par an, qui vont aider à repeupler l'Afrique du Sud et les autres pays aux alentours qui ont perdu leur population de rhinocéros. "

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Mais c'est cette phase de relâche dans la nature qui pèse lourd dans le budget. " Nous en avons discuté avec des experts qui étaient prêts à nous aider, mais malheureusement, nous n'avons pas pu lever les fonds nécessaires pour ce projet qui consiste à remettre en liberté ces animaux. Et aujourd'hui, nous en sommes au point, nous n'avons pas pu obtenir les financements pour continuer notre projet ", conclut Tammy Hume.

Et ces dernières années, environ 200 bébés rhinocéros ont vu le jour chaque année.

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