Saly-Portudal a abrité hier la 4ième édition de la Journée africaine de la Femme mutualiste. Une occasion pour Madame Mbaye Rokhaya Badiane, Coordonnatrice de la Cellule genre de l'Agence nationale de la Couverture maladie universelle de sérier les attentes pour une meilleure présence des femmes dans les mutuelles. Elle a plaidé pour une capacitation accrue pour une opérationnalisation de leur progamme.
Madame Mbaye Rokhaya Badiane, Coordonnatrice de la Cellule genre de l'Agence nationale de la Couverture maladie universelle (Acmu), a sérié, hier à Saly-Portudal, les principales attentes lors de la tenue de la 4ième Journée africaine de la Femme mutualiste. Selon elle, l'organisation de cette manifestation se tenait en Côte d'Ivoire, chaque année. Pour plusieurs raisons, la tradition a été rompue, ainsi le Sénégal a été choisi pour l'abriter. Diverses motivations sont citées par Madame Mbaye pour ce choix. L'engagement et la volonté affichée du Directeur général de l'Acmu, donnant plus de valeurs aux femmes, figurent parmi les causes.
Selon elle, un projet est élaboré pour une plus grande visibilité des femmes dans les instances des mutuelles de la Couverture maladie universelle (Cmu). A l'en croire, la Cmu repose sur deux volets : l'offre et la demande. Le souhait affiché est de voir les femmes avoir plus de responsabilités et des rôles à jouer dans les instances de décisions et les cadres de concertation. Une présence des femmes, selon elle, va leur permettre de jouer pleinement ces rôles.
Listant toujours les raisons, Madame Mbaye a cité les pathologies spécifiques aux femmes et non prises en charge par l'Acmu, le cancer du col et du sein et les autres besoins de ces dernières, en dehors des gratuités faites pour les de 0-5 ans et les césariennes. La massification des mutuelles reste en bonne place dans la feuille de route des femmes mutualistes, pour une opérationnalisation de leur programme. Le faible taux de pénétration est facile à surmonter, avec l'implication et la capacitation des femmes. A cela s'ajoute, la mise en place de réseaux forts dans les départements qui est en voie de figurer parmi les innovations. Cette démarche va pousser à une plus grande ouverture vers les populations, avec le concours des femmes "capacitées" dans les instances des mutuelles.
Pérenniser la Cmu n'est pas pour l'Etat mais pour les populations. Elle a soulevé la qualité des soins. Pour elle, malgré les immenses efforts consentis, des problèmes se posent à l'accueil, les femmes doivent être outillées pour vaincre les difficultés liées aux manquements relatifs à l'accueil et à la qualité des prestations. Plus de 600 mutuelles sont enregistrées. Les départements commencent à compter leurs mutuelles, pour une meilleure prise en charge, avec la professionnalisation des réformes.
Jean Victor Aytré, le Directeur général du Programme d'appui aux stratégies sociales, un pôle d'expertise en mutualité, santé publique et protection sociale, basée en Abidjan et étendant ses activités aux pays ouest-africains, a cautionné les propositions et la démarche envisagée car, pour lui, les femmes ont fini de faire leurs preuves dans les ménages, avec des apports dans les ménages, dans la gestion de la santé. Leur capacité à gérer n'est plus à démontrer, avec les tontines.