En RDC, les professeurs des universités publiques sont en en colère, une année après la signature d'un accord avec le gouvernement sur l'amélioration de leurs revenus. " Rien n'a été fait ", regrettent-ils. Ils ont entamé une grève.
Au premier jour du conflit, les professeurs des universités publiques ont manifesté devant l'immeuble du gouvernement à Kinshasa, vêtus de leurs toges, pour dénoncer selon eux, une politique de " l'humiliation " de l'élite par le pouvoir en place.
" La dépréciation de la monnaie n'a pas attendu "
David Lubo, président du syndicat des professeurs de l'université de Kinshasa (Apukin), s'emporte face au micro de Pascal Mulegwa : " Il y a quelques années, les professeurs, ce n'est pas un secret, on arrivait à garder 1 000 dollars [940 euros]. Mais la dépréciation de la monnaie n'a pas attendu. Nous avons signé pour qu'on nous remette là où nous étions en 2016, comme première revendication. Et pour la suite, les arriérés qui sont déjà consommés, on avait décidé qu'on résolve ce problème à travers un crédit véhicule. "
" Il y a de la mauvaise foi "
" Et nous avons demandé, poursuit David Lubo, la mécanisation de nouveaux docteurs, la régularisation des grades, en ce qui concerne le salaire de base, et surtout qu'on nous paie la prime de recherche. Et cet accord date du 2 avril 2022. Rien n'a été concrétisé. Voilà pourquoi nous disons qu'il y a de la mauvaise foi. Je crois que ce gouvernement reprend exactement ces paradigmes : pour combattre l'élite, il faut annuler l'élite pour l'empêcher de réfléchir. Très mal payés, très peu considérés, on peine pour qu'on nous paye comme les autres Premiers ministres nous ont payés. C'est vraiment humiliant ".