Après la cinquantaine de Guinéens rentrés au bercail, mercredi dernier, ce samedi 4 mars 2023, ce sont environ 300 Ivoiriens et Maliens qui ont commencé à être rapatriés depuis la Tunisie pour échapper aux agressions et à l'hostilité dont ils sont victimes.
Ce rapatriement massif des migrants subsahariens fait suite au violent discours du président tunisien Kais Saied contre les migrants subsahariens en situation irrégulière.
En effet, le 21 février dernier, le président tunisien a affirmé que la présence en Tunisie d'immigrés clandestins provenant de pays d'Afrique subsaharienne était source de " violence et de crimes " et relevait d'une " entreprise criminelle " visant à " changer la composition démographique " du pays.
Ce discours, condamné par des ONG et un certain nombre d'organisations, a provoqué un tollé en Tunisie où les Subsahariens font depuis état d'une recrudescence des agressions les visant et se sont précipités par dizaines à leurs ambassades pour être rapatriés.
Dès le lendemain du discours du président Saied, l'Association des Étudiants et Stagiaires Africains en Tunisie (AESAT) avait donné comme consigne aux étudiants subsahariens " de rester chez eux ", les priant de ne plus " aller en cours ". Une directive prolongée jusqu'au 6 mars au moins.