Une semaine après les élections générales qui se sont tenues le 25 février dernier au Nigeria, l'heure est au bilan en ce qui concerne la participation : celle-ci était particulière faible. Une mauvaise nouvelle pour la " plus grande démocratique d'Afrique ".
Le président élu Bola Tinubu a récolté un peu moins de 9 millions de voix. Une goutte d'eau par rapport au plus de 215 millions d'habitants dans le pays.
93 millions de personnes étaient inscrites sur les listes électorales - 87 millions ont pu récupérer leur carte d'électeurs - mais seules 25 millions ont réellement glissé leur bulletin dans l'urne.
25 millions de votants sur 93 millions d'inscrits, cela fait un taux de participation de 27% à peine. C'est la participation la plus faible depuis le retour de la démocratie en 1999.
De plus, avant les élections, seul 23% de la population disait avoir confiance en la commission électorale indépendante.
Celle-ci est aujourd'hui mise en cause pour son manque de transparence et l'échec de son dispositif de vérification et de transmission des votes.
Cette désaffection des Nigérians est vertigineuse et elle est même dangereuse selon analystes et observateurs. Une élection aussi fragile laisse l'espace à de possible tentatives de déstabilisation ou d'ingérence, selon eux.