La décélération est attribuable au ralentissement de la croissance des prêts aux sociétés privées, selon Bank Al-Maghrib
Les créances nettes sur l'Administration centrale ont connu une stabilisation de leur croissance annuelle autour de 22%, selon les chiffres publiés par Bank Al-Maghrib (BAM).
D'après la Banque centrale, le crédit bancaire au secteur non financier (SNF) a connu une progression de 6,8% après 7,8% ; tandis que les avoirs officiels de réserve ont bondi de 0,5% après 1,9% enregistré un mois auparavant, a-t-elle souligné dans son bulletin sur les statistiques monétaires du mois de janvier 2023. Et d'estimer, dans ces conditions, que la masse monétaire a progressé de 9,4% après 8% le mois dernier.
Il est à noter que " la décélération du crédit bancaire au secteur non financier est attribuable au ralentissement de la croissance des prêts aux sociétés privées de 10,5% en décembre 2022 à 8,4% en janvier 2023 ", selon les explications de l'organisme public.
Poursuivant son analyse des statistiques monétaires du mois de janvier 2023, la même source indique, que les rythmes de progression des crédits aux sociétés non financières publiques et celui des prêts aux ménages sont restés, quasiment stables à 22,5% et à 3,5% respectivement.
Par objet économique, il ressort du bulletin sur les statistiques monétaires du mois de janvier que l'évolution du crédit bancaire au secteur non financier reflète la décélération de la croissance de l'ensemble de ses composantes.
En effet, comme le souligne la Banque centrale dans ce document rendu public récemment, " les facilités de trésorerie ont augmenté de 15,4% après 18,2%, les crédits immobiliers de 2,2% après 2,4% et les crédits à la consommation de 3,3% après 4%".
En outre, poursuit-on de même source, "la progression des crédits à l'équipement s'est établie à 5,6% après 6,2%, avec un ralentissement de la croissance des prêts aux sociétés privées de 5,8% à 5% et l'accélération des prêts aux sociétés publiques de 11% à 11,5%".
Selon les données contenues dans ce document, les créances en souffrance (CES) se sont accrues de 6,6% après 4,9% le mois dernier.
Dans ces conditions, Bank Al-Maghrib estime que le taux des créances en souffrance s'est établi à 8,7% contre 8,4% en décembre 2022.
Dans son bulletin sur les statistiques monétaires du mois de janvier 2023, BAM fait état, par ailleurs, de l'accélération de la croissance annuelle de l'agrégat M3 reflétant principalement une progression à 11,2% après 10,8% de la circulation fiduciaire et à 33% après 14,9% des détentions en titres d'OPCVM monétaires ; une quasi-stagnation du rythme de progression des dépôts à vue auprès des banques à 8,8% et un ralentissement de la baisse de 5% à 4,6% des dépôts à terme.
Selon toujours ce document, par secteur institutionnel, la progression des actifs monétaires des ménages, outre leurs détentions en monnaie fiduciaire, est passée de 7,3% à 7,9%, reflétant une quasi-stagnation de la croissance de leurs dépôts à vue à 9,5% et une atténuation de la baisse de leurs comptes à terme de 4,1% à 2,8%.
Pour sa part, précise la Banque centrale, " la croissance des actifs monétaires des sociétés non financières privées a connu une accélération de 7,7% à 11,1%, avec une progression de leurs comptes à terme passant de 16,1% à 19,1% et une augmentation de leurs dépôts à vue de 9,2% après 9,3% le mois précédent ".