L'activiste-politicien Bruneau Laurette a fait mention, dans son affidavit, de jeunes qui dépensent jusqu'à Rs 100 000 lors de fêtes privées à Rivière-Noire dans un jeu communément appelé "la ligne blanche ". Il cite également deux personnes proches du pouvoir dans cette affaire, les fameux S.J. et T.G., dont on ignore pour l'heure l'identité, qui s'y adonneraient. De quoi s'agit-il ? Voici quelques éléments de réponse.
Ce jeu n'est pas vraiment répandu et si c'est le cas, il il ne serait connu que d'une partie des jeunes seulement. Car Ally Lazer, qui est au front depuis plus de 40 ans dans la bataille contre la drogue, avoue ne rien savoir. "Je n'ai pas d'information à ce sujet" A vrai dire, même Bruneau Laurette l'a dit, il était en train d'enquêter là-dessus avant qu'il ne se fasse arrêter pour trafic de drogue. Nos nombreuses sources au sein de l'unité antidrogue ne sont pas non plus très renseignées au sujet de ce jeu. "Quand on dit ligne blanche, Rs 100 000 et Rivière-Noire, on pense forcément à des personnes huppées, celles qui ont de l'argent à dépenser. Ligne blanche peut facilement faire référence à la consommation de cocaïne que l'on sniffe", explique un limier de l'ADSU
Pour lui, ce n'est pas si rare, il y a plusieurs endroits qui sont ciblés et connus pour cela, explique-t-il. D'ailleurs, il est vrai de dire que ce sont des personnes qui ont de l'argent qui peuvent se le permettre. "En gros, des fêtes où la prise de cocaïne par le nez par des jeunes sont assez connues. Nous avons, dans le passé, mener des opérations, notamment dans le sud." L'officier de l'ADSU parle là des rave parties à Carreau Laliane où toutes sortes de drogues sont abondamment consommées.
Mais pour Percy Yip Tong, travailleur social dans l'ouest, les rave parties sont des fêtes où des centaines de jeunes peuvent y accéder. "Dans ce cas précis avec la somme de Rs 100 000, on parle vraiment de fêtes privées avec accès restreint et tri sélectif de ceux qui peuvent y participer. Elles peuvent se tenir dans des chasses privées par exemple." Encore une fois, Percy Yip Tong non plus n'a pas plus d'information sur le jeu en question. "Pour la simple et bonne raison que je travaille avec les pauvres et les défavorisés. Mais il n'est pas étonnant que la ligne blanche soit un jeu qui existe. On sait tous que la cocaïne est chère mais a sa place sur le marché mauricien chez des jeunes d'une certaine classe sociale."
Nous avons également approché un travailleur social de renom qui n'a pas souhaité être cité pour des raisons de sécurité. Ce dernier nous explique qu'il a bien entendu parler de la consommation de cocaïne chez certains jeunes. "Ena la plipar plas ou pou trouv simik, mai ena plas ena cocaïne ek plizir konprime ectasy (MDMA). Dans ces fêtes privées et secrètes dont la police ignore la tenue, tout est permis. Il y a de tout et vous pouvez goûter à tout, du moment que vous avez le porte-monnaie bien garni et de bons contacts."