Accusé le 22 février d'avoir harcelé sexuellement sa professeure à la Banaras Hindu University (BHU) en Inde, un étudiant originaire de Maurice a été arrêté par la police de Lanka samedi dernier et a comparu devant le tribunal le lendemain. Depuis, il est emprisonné.
Le Times Of India mentionne qu'il s'agit d'un étudiant ayant effectué un premier semestre en maîtrise de philosophie à l'université, qui a été arrêté samedi soir dans la chambre qu'il loue à Chitaipur.
Selon le site en ligne, une plainte de la professeure adjointe a été reçue par l'intermédiaire du conseil de surveillance de la BHU, et un "First Information Report", appelé FIR en Inde, qui est l'enregistrement d'un premier procès-verbal, a été déposé contre l'étudiant pour violation de l'article 354 du code pénal, soit agression contre une femme avec l'intention d'outrager à sa pudeur, violation de l'article 354 pour sextorsion, violation de l'article 506 pour intimidation criminelle, 'mischief', et violation de la loi informatique. D'où l'ouverture d'une enquête policière.
C'est sur la base des résultats de l'enquête que l'étudiant a été arrêté, selon un enquêteur qui a témoigné dans les colonnes de Times of India.
Dans sa plainte, la professeure a soutenu que cela faisait longtemps déjà que l'étudiant étranger, non seulement la fixerait du regard, mais ferait des efforts pour la toucher avec de mauvaises intentions. Il aurait également envoyé des captures d'écran et des messages obscènes et vulgaires sur son téléphone portable. Elle soutient dans sa plainte que l'étudiant aurait également saccagé son bureau, avec l'intention de la terroriser, en présence d'autres étudiants tout en faisant un "character assassination" d'elle en public. Elle avait porté plainte contre lui auprès du département où elle travaille dans le passé après quoi le 'Teachers' Council' lui en avait interdit l'accès.
Toutefois, malgré l'interdiction, le Mauricien aurait continué à se rendre dans ce département et l'aurait insultée, a-t-elle mentionné dans sa plainte, ajoutant qu'il aurait proféré des menaces de mort à son encontre à la suite desquelles elle avait également eu peur d'une éventuelle attaque à l'acide. Les activités des étudiants étrangers au cours des deux derniers mois l'ont rendue déprimée, a-t-elle déclaré.
Selon nos recoupements d'information, aucune procédure de rapatriement ne sera enclenchée à ce stade. "La question de déportation ne se pose pas étant donné que le prévenu doit être jugé devant le tribunal de l'Inde. Il n'a pas encore été reconnu coupable ni n'a-t-il écopé d'une sentence. Du coup, il reste en détention en attendant qu'un procès lui soit intenté. Une fois arrêté, le suspect fait l'objet d'accusations provisoires en attendant un procès", explique une source policière.
"C'est à la fin d'un procès que des procédures d'extradition peuvent être enclenchées ou à la fin d'une sentence lorsque le condamné ferait une demande pour purger sa peine d'emprisonnement dans son pays. A ce stade, la demande d'extradition n'entre pas en jeu", poursuit un autre interlocuteur qui suit ce dossier de près.