Depuis quelques jours les autorités de la santé de Labé filent un mauvais coton d'avec une ONG locale abritant des orphelins.
En cause, le foncier abritant l'orphelinat est sur la voie d'être incorporé à l'espace d'accueil du prochain hôpital régional sur le site de Hore Saala.
Pour dame Aissatou Cherif Diallo, l'état s'est certes engagé à trouver un terrain de la même dimension et à l'aménager à l'identique de celui qu'il reprend l'ONG et à louer un bâtiment d'accueil pour les 35 pensionnaires des lieux mais la garantie n'est pas solide d'autant plus que le bâtiment loué ne comporte que deux chambres et un salon et est nettement restreint au vue des besoins spaciaux existants.
Dame Cherif estime que les études nécessitaient 1 Ha, mais 6 Ha ont été réquisitionnés d'où la réquisition du foncier de l'orphelinat.
Pour la réponse des autorités de la santé, c'est le docteur Kassié Fangamou, inspecteur régional qui est allé aux charbons, rappelant que lors du passage du ministre de tutelle, lui et le gouverneur ont eu un entretien avec la "mère des orphelins ".
Pour lui, ce tiraillement n'existait pas d'autant plus que l'état a pris des engagements visant à délocaliser l'orphelinat et en prendre les charges locatives le temps de faire face aux travaux de construction.
Problème : L'IRS voudrait illico faire déménager les enfants pour une maison louée située à 10 mn de marche de là sans la garantie ergonomique requise puisque selon dame Cherif: "Mêmes nos lits ne contiennent pas dans cette maison louée..."
Dame Cherif estime que les partenaires qui ont accompagné la construction et l'aménagement de l'orphelinat ont lié les cordons de la bourse jusqu'à ce que l'investissement fait soit repris sur le nouveau site.
Aux derniers dénouements de l'affaire, l'état aurait produit des documents concernant la dite parcelle avec un nouvel élément de suspicion puisqu'au lieu d'y apposer comme propriétaire de l'espace l'ONG de dame Cherif, c'est plutôt, le ministère qui se voit doter d'un foncier qui dans les règles de l'art n'est aucunement le sien.