Des femmes de la province de l'Ituri ont lancé des messages de paix pour leur région, samedi 4 mars à Bunia, en marge de la journée internationale des droits de la femme, qui sera célébrée le 8 mars prochain. Cet appel a été lancé lors d'un match de football qu'elles ont joué en signe de cohésion sociale.
Sur un ton solennel et grave, dans le stade Epo rempli de monde, ces femmes de l'Ituri ont lancé, à tour de rôle, différents messages de paix et de cohabitation pacifique entre communautés de la province.
Elles disent " non " aux actes de violence ainsi qu'aux exactions meurtrières des groupes armés dont elles sont victimes depuis près de cinq ans dans cette province.
Élisabeth Buve, coordonnatrice du collectif des femmes de l'Ituri :
" Nous avons présenté l'amertume, nous sommes traumatisées par rapport à ce qui se passe, ça ne se termine pas, toujours la recrudescence des hostilités et puis quand il y a un peu d'accalmie cela rebondit encore ".
Ces femmes ont également dit " non à la guerre, stop aux violences sexuelles, à l'enrôlement des enfants, aux destructions des hôpitaux écoles ou marchés ". Elles ont aussi imploré les groupes armés " à avoir pitié des femmes ".
A la suite de messages de ces femmes, le vice-gouverneur de la province de l'Ituri, général Benjamin Alonga Boni, a mis en garde les groupes armés qui endeuillent la province.
" Tous ces gens-là qui s'évertuent à verser le sang des innocents, à tuer les femmes et enfants, des personnes vulnérables de troisième âge, vous ne resterez pas impunis ", a declaré le général Alonga.
C'est enfin dans une ambiance joyeuse que ces femmes de différentes communautés issues des cinq territoires de la province ont livré un match " pour la paix et la cohésion sociale " dont le coup d'envoi a été donné par le vice-gouverneur.
A la fin du match, les deux équipes ont reçu une coupe commune pour célébrer l'unité des femmes face aux conflits. Cette activité a été organisée par le bureau de l'information publique de la MONUSCO à Bunia.