Suite à une opération de recensement général dictée par un souci de transparence et de redevabilité, il a été constaté que plusieurs véhicules enregistrés au nom de la première institution de l'Etat ne se trouvent pas dans son parc automobile.
Centre Immatriculateur
Lors du conseil des ministres du 18 janvier 2023, la Présidence de la République a effectué une communication verbale concernant la situation de son parc automobile. Il a été communiqué que de nombreux véhicules administratifs enregistrés au nom de la première Institution de l'Etat auprès du Centre Immatriculateur de Madagascar (CIM) sont détenus par des départements ministériels et organismes publics. Ou entre les mains de particuliers ou d'anciens responsables qui ne sont plus en service auprès de la Présidence qui est souvent obligée de louer des véhicules pour ses missions.
5 véhicules
Un délai de 15 jours, à compter de la date de la communication verbale, a été donné aux concernés pour restituer et régulariser les véhicules en question auprès de la Direction de l'Infrastructure et de la Logistique (DIL) de la Présidence. Un mois, enfin presque, après la date butoir du 1er février, seuls cinq véhicules ont été restitués jusqu'ici, à savoir trois Ford Mondeo, une Toyota Camry et une Nissan d22 alors que le parc automobile de la Présidence compte des centaines de véhicules. Pour ne citer que les 150 Nissan double cabine utilisés par les députés de la seconde législature sous Marc Ravalomanana qui les avait fait immatriculer au nom de la Présidence. Il y avait aussi les Ford Mondeo, les Toyota Camry et Yaris dont une partie est encore en circulation, le plus souvent avec des plaques noires, sans qu'on sache si lesdits véhicules appartenant à la Présidence ont fait l'objet de mutation au profit de personnes physiques.
Interpellation
Le président de la République avait ordonné aux membres du gouvernement d'assurer la bonne exécution des mesures prises dans le cadre de la restitution des véhicules. Notamment après l'expiration du délai imparti. C'est en exécution de cette directive présidentielle sans doute qu'un général retraité a été arrêté en pleine rue pour récupérer le véhicule de la Présidence qui se trouvait entre ses mains depuis plus d'une dizaine d'années. Ce qui rappelle le cas d'un Premier ministre de la Transition qui a été stoppé net au beau milieu de la chaussée du côté de Soanierana par les forces de l'ordre venues saisir le 4 x 4 qu'il n'avait plus le droit d'utiliser. Une interpellation manu militari encourue par ceux qui ne restituent ou ne régularisent pas les véhicules de la Présidence. Fussent-ils sur cale.
R.O
Le parking de la Présidence à Ambohitsorohitra est quasiment vide