Afrique: Sédhiou / Mise a disposition des infrastructures sociales de base - Le PADESS abrège le calvaire des communautés en zone de frontière

Plusieurs communautés de la région de Sédhiou, établies en zone de frontière avec la Gambie et la Guinée-Bissau, peuvent renifler à coeur-joie, suite à la réalisation, dans leurs terroirs, des infrastructures sociales de base. Ce sont pour l'essentiel des écoles, des postes de santé, des Centres d'éveil communautaire et des Maisons de la femme. Les bénéficiaires qui ont longtemps souffert de cette iniquité, au point de solliciter les voisins limitrophes, s'engagent à en prendre soin.

Ce package de services réalisés par le Programme d'appui au développement économique et social du Sénégal (PADESS) porte sur 16 infrastructures de base que sont des écoles, des postes de santé, des Maisons de la femme et des Centres d'éveil communautaire. Ces ouvrages sont gracieusement mis à la disposition des communautés notamment celles établies en zone reculée et dans les trois départements de la région de Sédhiou.

La semaine dernière, Mme Fatou Diané Guèye, ministre de la Femme, de la Famille du Genre et de la Protection des enfants, a procédé à l'ouverture officielle de la Maison de la femme et du Centre d'éveil communautaire de Bounkiling et déclaré ce qui suit : "c'est un total de 16 infrastructures de base que nous avons réalisées, au titre des interventions du PADESS, d'un coût global de 134 millions de FCFA. Ce sont des interventions qui couvrent une gamme variée de services de proximité dont quatre centre d'éveil communautaire, six écoles élémentaires, trois postes de santé et trois maisons de la femme", a fait savoir Mme le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants.

En zone de frontière, l'absence de services sociaux de base, comme l'accès aux soins de santé primaires, obligeait les communautés à solliciter les prestations des voisins notamment gambiens, mais avec beaucoup de contraintes. C'est ce qu'a témoigné le maire de Kandion Mangana, Pathé Diao, manifestement très soulagé en ce jour d'inauguration. "Nous avons longtemps souffert. Pour un minimum de besoin nous sommes obligés de solliciter la Gambie d'à côté. Et pour la santé quand nous sénégalais allons dans leurs structures de santé nous payons le double du tarif standards " dit-il. Et de poursuivre " c'est pourquoi nous sommes très contents de la mise en service de ces infrastructures. Nous nous engageons à prendre soin de ces ouvrages. L'institution mettra à la disposition du poste de santé trois millions de CFA pour l'achat des médicaments et le démarrage du fonctionnement", a rassuré Pathé Diao.

Le PADESS a donc fait des pas de géant et engage les communautés bénéficiaires à prendre soin de ces ouvrages, pour les garder aussi longtemps que possible.

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