Célébration à Smara et à Boujdour de la glorieuse page de la résistance
Smara, ville spirituelle des provinces du Sud, mais également ville de résistance et de lutte contre la colonisation. Le nom du Cheikh Ma El Aïnin est gravé à jamais dans la mémoire collective de tous les Marocains. En effet, les héros et les moudjahidines des provinces du Sud, sous la houlette de ce grand érudit, ont mené le Jihad pour faire face à la colonisation espagnole.
C'est cette glorieuse page de la résistance que Mustapha El Ktiri, Haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, a tenu à rappeler lors d'un meeting organisé mercredi dernier à Smara, à l'occasion de la commémoration du 65ème anniversaire de la bataille de Dcheira et du 47ème anniversaire de l'évacuation du dernier soldat étranger du Sahara marocain.
Il a également évoqué la participation des descendants du Cheikh Ma El Aïnin, des membres des tribus de Reguibat, de Laaroussiyines, d'Aït Youssi, ainsi que des habitants de cette région à toutes les luttes menées par le Mouvement national depuis les années 30 du siècle passé, et qui s'étaient intensifiées après que les autorités françaises ont commis un forfait en contraignant le Sultan légitime du Royaume, Mohammed V, et sa famille à l'exil.
Et Mustapha El Ktiri de souligner la participation distinguée des fils des provinces du Sud au processus de lutte nationale pour la liberté et l'indépendance dans un esprit de mobilisation constante, citant, à cet égard, les victoires aussi héroïques qu'impressionnantes contre les forces militaires espagnoles et françaises, en l'occurrence Oum El Achar, Merguala et Souihat en 1956, Rghioua et Oued Safa, en plus des batailles d'Ait Baamran en 1957 et Dcheira en 1958, ainsi que d'autres batailles restées gravées dans les annales de l'histoire du Maroc.
Le Haut-commissaire a également rappelé qu'après l'indépendance en 1956, le Royaume a poursuivi la lutte pour libérer le Sahara marocain du joug de la colonisation. "Feu S.M Mohammed V n'a cessé de réclamer le droit du Royaume à libérer son Sahara, notamment dans Son célèbre discours prononcé le 25 février 1958 à M'hamid El-Ghizlane qui a été décisif quant à la détermination du Maroc à aller de l'avant dans le recouvrement de ses terres spoliées au Sahara ", précise-t-il.
D'après lui, tous ces efforts inlassables consentis par la monarchie ont été couronnés, tout d'abord, par le retour de Tarfaya dans le giron de la nation le 15 avril 1958 et de Sidi Ifni le 30 juin 1969, puis par l'organisation, le 6 novembre 1975, de la Marche Verte qui a constitué une démonstration magistrale au monde entier de la profondeur des aspirations unitaires du peuple marocain et de sa mobilisation derrière Feu S.M Hassan II pour parachever l'unité territoriale du Royaume.
A cette occasion, un hommage a été rendu à un groupe d'anciens membres de l'Armée de libération en reconnaissance de leurs actions louables dans la défense de l'intégrité territoriale du Royaume, et des aides financières importantes ont été remises à d'anciens résistants et leurs ayants droit.
Par ailleurs, Mustapha El Ktiri, en compagnie des autorités locales de la ville de Smara, a rendu visite à l'espace dédié à la mémoire historique de la résistance et de la libération dans cette ville spirituelle des provinces sahariennes.
Dans un autre meeting organisé à Boujdour, Mustapha El Ktiri a mis en exergue l'apport des habitants de cette ville côtière du Sahara marocain aux luttes jusqu'à la récupération des provinces du Sud.
"En organisant ce meeting placé sous le thème : "La préservation de la mémoire nationale est une affirmation de l'attachement aux constantes nationales et l'enracinement des valeurs de citoyenneté", le Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération entend faire de ces deux événements historiques (à savoir la bataille de Dcheira et l'évacuation du dernier soldat étranger du Sahara marocain) un moment de reconnaissance et de gratitude pour les sacrifices consentis par les tribus de Boujdour en faveur de l'intégrité territoriale, et une opportunité d'enraciner chez les jeunes les valeurs d'attachement au Trône Alaouite, d'appartenance à la patrie et d'engagement à défendre ses causes", a mis en avant Mustapha El Ktiri lors de ce meeting en présence notamment du gouverneur de Boujdour.
Mustapha El Ktiri a, par ailleurs, réitéré le soutien de la famille de la résistance et de l'Armée de libération au plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 pour mettre fin à ce conflit artificiel. "C'est une proposition sage et réaliste qui bénéficie d'un large soutien de la communauté internationale et qui est conforme au droit international et à la Charte des Nations unies", a précisé le Haut-commissaire, tout en saluant hautement l'exclusivité de l'ONU et du Conseil de sécurité quant à la question du Sahara marocain, ce qui a été confirmé par le Secrétaire général de l'ONU dans son dernier rapport remis aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU.
"Dans ce rapport, le Secrétaire général de l'ONU a affirmé que le front séparatiste du polisario n'a aucun statut juridique auprès des Nations unies et que l'Algérie, qui le soutient, est la principale partie dans ce conflit artificiel", a-t-il noté. Et d'ajouter : "La résolution 2064 du Conseil de sécurité a confirmé la suprématie et la pertinence de la proposition marocaine d'accorder l'autonomie aux provinces du Sud sous la souveraineté marocaine, ce qui constitue une nouvelle victoire pour la Cause nationale".
A la fin de ce meeting, un hommage a été rendu à un groupe d'anciens membres de l'Armée de libération en reconnaissance de leurs actions louables dans la défense de l'intégrité territoriale du Royaume, et des aides financières importantes ont été remises à d'anciens résistants et leurs ayants droit.
Par ailleurs, Mustapha El Ktiri ainsi que le gouverneur de Boujdour et d'autres personnalités se sont rendus au cimetière Achouhada, pour se recueillir sur les tombes des martyrs de cette bataille, avant d'effectuer une visite à l'espace de la mémoire historique de la résistance et de la libération à Boujdour.
Mourad Tabet