37 000 cinéphiles, 10 000 festivaliers accrédités, venant d'une cinquantaine de pays, 1 328 journalistes, 2 400 professionnels, 507 stands d'exposition... Au lendemain de la clôture du plus grand festival de film africain, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo tire de grands motifs de satisfaction.
Il a relevé notamment le " succès populaire " des cérémonies d'ouverture et de clôture pilotées par le chorégraphe, Serge Aimé Coulibaly qui a permis de rendre hommage aux Forces de défense et de sécurité (FDS), aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et aux populations qui font face avec détermination à l'hydre terroriste.
Jean Emmanuel Ouédraogo a salué la ferveur des Burkinabè autour de l'événement et de l'accueil chaleureux qu'ils ont réservé aux festivaliers venus d'une cinquantaine de pays. Cette forte présence prouve, selon lui, que " beaucoup de monde portent le Burkina Faso dans leurs coeurs " et montre que le terrorisme n'aura jamais raison de notre pays. " Ce Fespaco a prouvé aux yeux du monde que le Burkina Faso reste débout, plein d'espoirs sur son avenir et un pays de culture et de cinéma. ", a-t-il souligné.
Il s'est réjoui aussi de la participation remarquable du pays invité d'honneur, le Mali qui " a honoré de la plus belle manière cette invitation avec la présence d'une forte délégation conduite par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et près de 300 festivaliers maliens ".
Pour le ministre en charge de la Culture, la tenue de cette édition du Fespaco répond à la conviction des autorités de la Transition que la guerre contre le terroriste sera gagnée aussi par la culture et permet de donner une autre image du Burkina Faso, un autre son de cloche face " aux médias internationaux qui distillent au quotidien des informations négatives sur le pays ".
Par rapport à la participation du Burkina Faso à travers le film " Sira " de Apolline Traoré qui avait suscité beaucoup d'espoirs, le ministre a relevé que l'Etalon d'argent a le goût de l'or. " C'est la dure loi de la haute compétition. C'est un jury international, et professionnel qui a tranché. Il y a lieu de tirer les enseignements. Tous les acteurs doivent s'interroger pour définir les meilleurs mécanismes dans l'espoir de voir un Burkinabè remporter l'étalon d'or de Yennenga peut-être à la 29e édition. ", a-t-il affirmé.
Il s'est, pour sa part, prononcé en faveur d'une dynamique structurelle de sorte à asseoir un mécanisme pérenne de financement du cinéma burkinabè. Et en cela, la mise en place du Centre national de cinématographique et de l'audiovisuel se présente comme un premier pas.
Quant à la polémique suscitée par l'attribution de l'Etalon d'or à un film tunisien, Jean Emmanuel Ouédraogo a estimé que " l'art est au-dessus de tout " et que cette consécration est " un très beau pied de nez à tous ceux qui font l'apologie de la haine en Tunisie ".