D'un geste lascif de ses deux mains, Imiangaly, tient son visage sur lequel le relâchement après un tourment qui vient de s'envoler transparaît, un trait de lumière l'illumine. Elle est en train de conclure dans un mood transporté " Vita ", sa chanson. La chanson qui a probablement constitué le climax de sa prestation de samedi, toute l'après-midi au Sambalia Antsahavola.
Un récital parfait, avec Sanda Ranaivosoa à la guitare, toujours aussi génial, ou encore Julie Ratefy aux synthés. Six jouait du cajun et autres instruments percussifs, est un saxophoniste dont le talent devance déjà une reconnaissance nationale, voire au-delà, future et indéniable. Comme toujours, Imiangaly quand elle se trouve sur scène, elle imprègne de toute son âme chacune de ses chansons.
Échange ouvert avec un spectateur qui réclame son titre " Manja ", petits traits d'humour avec un de ses musiciens... tout est dans la légèreté et l'intensité. La transcendance, Imiangaly en a fait un exercice sur scène à chacune de ses chansons. Après moults espoirs retardés, le public entend enfin l'entrée fine et scintillante du synthé de Julie Ratefy.
La salle chavire, exulte. Chante avec l'artiste, surtout les quelques donzelles charmantes et accrochées aux smartphones pour capter enfin le titre tant désiré. Puisque, le morceau leur chante l'affirmation d'être une femme, " Manja ", signifiant belle, parle de couleurs, de fierté féminine, de liberté d'être soi, etc. En somme, Imiangaly a mis la barre très haute pour 2023.