Madagascar: Ambassade de Madagascar en France - Tension au sein de la Chancellerie, préavis de grève pour aujourd'hui

Agitation au 4, Avenue Raphaël, 75016 Paris dont les ondes de choc parviennent en haut lieu.

Abrogation

Un préavis de grève a été déposé le vendredi 03 mars par " le personnel de l'Ambassade de Madagascar en France qui se mettra en grève le lundi 06 mars 2023 pour revendiquer l'abrogation de la nomination de Madame Randimbiarisoa Ramiakoalisoa Mamonjisoa, Premier Conseiller auprès de l'Ambassade de Madagascar en France pour les motifs ci-après que le personnel subit en permanence ". Et de citer entre autres, " la menace permanente d'avertissement et de rapatriement du personnel ; la menace permanente de rupture du contrat de travail pour les ECD ; l'illégalité de statut de maintien en activité ; la résidence illégale dans la Chancellerie ".

En-tête

La riposte du pouvoir ne s'est pas faite attendre par rapport à " cette lettre qui circule actuellement sur les réseaux sociaux et qui porte atteinte à la réputation de Mme Randimbiarisoa, Premier Conseiller ainsi qu'à l'Ambassade de la République de Madagascar en France ". Le chef de Mission, l'ambassadeur Olivier Hughes Rija Rajohnson, réagit à la " lettre anonyme en circulation sur les réseaux sociaux qui utilise son en-tête officielle et son cachet, pour porter atteinte à l'honneur de l'institution et de certains membres de son personnel ".

Enquête

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Le communiqué publié hier à 15h30, de faire savoir qu' " il est important de souligner que l'Ambassade de Madagascar va diligenter une enquête interne pour identifier les responsables de cette lettre et se réserve le droit de les poursuivre en justice pour diffamation et utilisation illégale de son en-tête officielle ainsi que de son cachet en France. Le chef de Mission s'engage à défendre la réputation et l'autorité de l'institution dont il a la charge et la responsabilité, ainsi que l'ensemble de l'administration ".

Personnel

En signant le communiqué, Rija Rajohnson confirme l'engagement de l'Ambassade à défendre la réputation de ses collaborateurs et de son institution face à cette " lettre pleine d'allégations diffamatoires, qui n'émane en aucun cas de l'ensemble du personnel ". On va être fixé sur la question par rapport à l'effectif du personnel qui suivra ou pas la grève. En tout cas, cela dénote de l'existence de " disadisa " au 4, Avenue Raphaël à Paris.

Plainte

Cette dissension au sein de la Chancellerie est confirmée par la plainte du Premier Conseiller contre un Conseiller adressée à l'Ambassadeur, avec copie pour le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Et à travers laquelle la plaignante dénonce " les nombreuses instructions du Premier Conseiller, non traitées voire ignorées, l'utilisation non justifiée d'ordonnances de Madagascar pour justifier une absence, le refus de communiquer des informations, d'exécuter des tâches relevant de ses attributions, le fait de passer outre du Premier Conseiller pour ses demandes d'absence ou de congé (...). "

Romy

Autant de griefs reprochés au conseiller visé par la plainte qui n'est pas sans rappeler l'altercation entre Mishou Randimbiarisoa et l'ex-conseillère Rinah Rakotomanga. Cette dernière qui a été limogée depuis, de confirmer les récriminations contre la première qui " brandit à chaque fois le fait qu'elle est intouchable parce qu'elle a été nommée par le Président ". La nouvelle Directrice de cabinet, Romy Andrianarisoa aurait rappelé à l'ordre le conseiller en question qui pourrait même se le voir signifier par écrit et se souvenir alors du refrain de la chanson de Jérôme Randria : " Toa nilatsaham-baratra aho, nandray ny taratasinao, Romy "

Diaspora

On attend la réaction du président de la République face à cette dissension interne au sein de l'Ambassade mais qui risque de s'externaliser hors des grilles de la Chancellerie où il n'est pas exclu que des membres de la diaspora viennent manifester ce jour devant le 4, Avenue Raphaël à Paris où le périmètre pourrait être quadrillé encore une fois par les CRS, afin d'éviter d'éventuellement débordement. En tout état de cause, la lettre contre Mamonjisoa Ramiakoalisoa Randimbiarisoa n'est pas du tout " soa " pour l'image de Madagascar. Qui plus est, une autre " soa " pourrait s'inviter sur les lieux , pour ne pas nommer Fanirisoa Ernaivo qui saisit la moindre occasion pour faire le buzz sur la toile.

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