Les travaux de la cinquième conférence des Nations-Unies sur les pays les moins avancés ont débuté ce dimanche 5 mars 2023 à Doha au Qatar en présence de la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabé de l'extérieur, Olivia Rouamba.
C'est sous le thème " du potentiel à la prospérité " que se tient la cinquième conférence des Nations-Unies sur les Pays les moins avancés (PMA) du 05 au 09 mars 2023 à Doha au Qatar.
Pendant cinq jours, les dirigeants du monde se réuniront avec le secteur privé, la société civile, les parlementaires et les jeunes pour faire avancer de nouvelles idées, lever de nouvelles promesses de soutien et stimuler la réalisation des engagements convenus par le biais du Programme d'actions de Doha qui se résume en 6 domaines clés.
Le premier consiste à investir dans le capital humain, éradiquer la pauvreté et renforcer les capacités. Le deuxième compte tirer profit de la puissance de la science, de la technologie et de l'innovation.
Quant au troisième, il entend soutenir la transformation structurelle comme moteur de prospérité.
Le quatrième vise à renforcer le commerce international et l'intégration régionale.
Le cinquième envisage lutter contre le changement climatique, la COVID-19 et consolider la résilience.
Enfin, le sixième met l'accent sur la mobilisation des partenaires internationaux pour un développement durable.
Pour ce faire, cette conférence est une tribune pour réfléchir à des initiatives spécifiques de sorte que des résultats concrets soient annoncés au profit des PMA en vue de relever les défis auxquels ils sont confrontés.
Pour atteindre cet objectif, les participants à travers des tables-rondes, panels et des plénières, vont discuter de questions de développement, santé, changement climatique et de sécurité.
Soutenir les PMA
A en croire la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabé de l'extérieur, Olivia Rouamba, les PMA sont constitués de plus de 40 Etats dont le Burkina Faso.
Pour elle, la conférence permettra de passer en revue la coopération entre les PMA et les pays développés, pour discuter et corriger les disparités. Elle a ajouté que le Burkina Faso a un intérêt à participer à cette conférence du fait qu'il traverse une conjoncture assez difficile au niveau politique, social, humanitaire et surtout sécuritaire.
" La question qui est au coeur des échanges est de ne laisser aucun pays de côté dans cette marche vers le développement. Dans les échanges et les différentes interventions, cette interpellation est faite pour que les pays puissent faire preuve de solidarité entre eux de sorte que les pays les plus avancés puissent soutenir les PMA et leur permettre d'être à un certain niveau de développement ", a-t-elle expliqué.
Le samedi 04 mars 2023, il y a eu une rencontre des Chefs d'Etat, Chefs de gouvernements et les représentants des différents pays présents à Doha au cours de laquelle, la ministre Olivia Rouamba a prononcé un discours au nom du Burkina Faso.
De son avis, il a été question de faire part du contexte national que traverse le Burkina Faso en termes de défis sécuritaire, humanitaire, alimentaire et interpeller les autres pays afin qu'ils puissent mettre au coeur du dispositif des conditions d'aide cette question purement sécuritaire.
" En effet, nous avons les corolaires qui impactent le développement en ce sens que selon les statistiques nous avons plus de 6 000 écoles fermées du fait de l'insécurité, un nombre très élevé de Personnes déplacées internes, et des centres de santé qui sont également fermés ".
Donc, s'est-elle félicité, cette interpellation, a reçu un écho favorable parce qu'il y a plusieurs pays qui m'ont approchée pour connaitre exactement ce que nous vivons comme situation. Et ils sont prêts à accompagner le Burkina Faso afin qu'il puisse sortir de cette crise et partant de ce lot de PMA.
Souaibou NOMBRE
snombre29@yahoo.fr
Depuis Doha au Qatar