Conférence du Forum parlementaire des PMA à Doha
Les initiatives menées par le Royaume du Maroc au profit des pays les moins avancés (PMA), notamment sur le continent africain dans le cadre de la coopération Sud-Sud, ont été mises en avant, samedi à Doha.
Ces initiatives ont été menées à travers l'adoption d'une vision à long terme basée sur les vertus de la coopération Sud-Sud et la nécessité du développement humain dans l'établissement de liens économiques équitables, justes et équilibrés, a souligné la vice-présidente de la Chambre des représentants, Khadija Zoumi, qui participe avec le deuxième vice-président de la Chambre des conseillers, Ahmed Akhchichine, aux travaux du Forum parlementaire de la conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA).
Lors d'une séance d'échanges de haut niveau en marge de ce forum organisé en partenariat entre l'Union interparlementaire et le Conseil de la Choura au Qatar, Mme Zoumi a affirmé que le Maroc a contribué à plusieurs initiatives en faveur des pays africains, notamment l'annulation des dettes de certains pays les moins avancés et l'exonération totale de leurs produits des droits de douane à l'entrée sur le marché marocain.
Par ailleurs, le Maroc poursuit ses efforts visant à renforcer les liens de coopération avec les partenaires africains, notamment en oeuvrant à la conclusion d'un accord avec l'Union économique et monétaire ouest-africaine et à l'adhésion à la Communauté des Etats sahélo-sahariens, a-t-elle indiqué, soulignant que les opportunités découlant de la coopération tripartite basée sur l'orientation des fonds d'aide internationaux vers des projets d'infrastructures qui seront exécutés par des entreprises marocaines, pourrait constituer des points d'appui afin d'intensifier les relations économiques du Maroc avec les pays moins développés du continent.
D'autre part, Mme Zoumi a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération internationale pour permettre de développer et mettre en oeuvre des politiques industrielles dynamiques, notant que ces politiques devraient favoriser en particulier le développement des startups dans les domaines de l'industrie manufacturière, de l'agriculture et des services à travers différents moyens, y compris l'augmentation de l'efficacité de l'organisation du commerce, de l'agriculture et des services par divers moyens, en augmentant notamment les investissements étrangers et les flux de capitaux.
Elle a également appelé à réduire les niveaux d'endettement insoutenables, exacerbés en raison de la pandémie de Covid-19 en mettant en place un double mécanisme de restructuration et d'annulation de ces dettes, incluant les créanciers des secteurs public et privé.
Les PMA, pour leur part, devraient progressivement mettre fin à leur dépendance excessive à l'aide en augmentant l'utilisation de leurs ressources, a-t-elle dit, ajoutant que les PMA devaient devenir plus autonomes sur le plan économique et accroître leur résilience face aux chocs.
A cet égard, elle a souligné la nécessité d'une action concertée et d'une volonté politique plus forte, ainsi qu'une action parlementaire renforcée pour permettre aux pays les moins avancés de rattraper leurs acquis en matière de développement, ajoutant que l'accélération du développement de ces pays ne se réalisera qu'en augmentant l'investissement dans leur capital humain, en élargissant l'accès à l'éducation et aux soins de santé, ainsi qu'aux programmes de protection sociale pour tous, en promouvant l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, des filles et des jeunes en favorisant leur accès aux processus décisionnels dans tous les secteurs.