En Centrafrique, une mission conjointe du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et de la Banque africaine de développement a séjourné la semaine dernière dans le pays. L'objectif de cette mission est d'évaluer la situation de plus d'un million de déplacés internes et celle des réfugiés pris en charge depuis une décennie par le HCR afin de proposer une réponse adéquate.
Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Stève Domia Leu
Plus d'un million de Centrafricains sont déplacés internes ou réfugiés, selon les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Insécurité, manque de moyens financiers et enjeux humanitaires font partie de nombreuses limites à un retour sûr et durable.
" La Centrafrique est un des pays au monde qui a le pus fort pourcentage de sa population qui est soit déplacée interne, environ 500 000 personnes, soit dans les pays voisins, 700 000 personnes. Le plus important, c'est qu'on aide la Centrafrique à faire en sorte que ceux qui sont en exil ou que ceux qui sont déplacés internes depuis longtemps puissent rentrer chez eux ", explique Raouf Mazou, haut-commissaire assistant, chargé des opérations du HCR.
La ville de Bria, à l'est du pays, abrite le grand site de déplacés internes du pays. En 2022, des milliers de familles ont amorcé un mouvement de retour dans leur quartier d'origine, grâce à un programme pilote mis en place par le HCR et ses partenaires.
" Au camp de PK3 à Bria, où nous avons été, il y avait initialement 50 000 personnes, actuellement il y en a 35 000. Il y a donc 15 000 personnes qui ont eu la possibilité de rentrer chez eux. Certains l'ont fait sans assistance, d'autres ont besoin d'assistance additionnelle. Et notre travail, c'est précisément cela. "
Entre 2017 et 2023, le HCR a rapatrié près de 33000 réfugiés centrafricains du Cameroun, du Congo-Brazzaville et de la RDC. Ce rapatriement volontaire se poursuit dans les régions du pays contrôlées par les foercs conventionnelles.