Du fait de la vétusté du réseau et d'une gestion communautaire qui a montré ses limites, l'approvisionnement en eau dans la ville de Ourossogui s'est toujours déroulé avec d'énormes difficultés, surtout durant les périodes de fortes chaleurs (mars, avril, mai) durant laquelle les populations sont obligées de faire des kilomètres pour s'approvisionner en eau dans les localités environnantes. En confiant la gestion à la SDER qui gère le périmètre Louga-Saint-Louis-Matam dans lequel se trouve Ourossogui, l"édile de la ville, par ailleurs ministre de la Communication, des télécommunications et de l'économie numérique, nourrit l'espoir de voir " tous les problèmes de l'approvisionnement en eau jugulés avec l'arrivée de ce nouveau concessionnaire ".
Après plusieurs années de gestion communautaire, l'exploitation et la distribution de l'eau de la commune de Ourossogui a officiellement changé de main. Désormais, c'est la SDER (la Sénégalaise des Eaux Rurales) qui va se charger de la distribution continue du liquide précieux. Tout un challenge, de l'avis des populations qui fondent un grand espoir sur ce changement de régime jugé inéluctable pour parer aux nombreux et répétitifs problèmes liés au manque d'eau dans la ville.
D'où la plénitude du contrat de performance établi entre l'Office des Forages Ruraux (OFOR) et la SDER (la Sénégalaise des Eaux Rurales) pour relever l'ensemble des défis en offrant aux populations de l'eau en quantité et en qualité. Pour dire que ces derniers ne manquent pas, si l'on sait que malgré la présence d'au moins cinq forages au niveau de la ville, l'approvisionnement en eau relève toujours d'un parcours de combattant.
Une situation tout le temps décriée par les populations qui n'ont cessé de remettre en question les limites des différents comités de gestion de l'eau de la ville. Même si par endroit, le mal reste lié aussi au dysfonctionnement du réseau hydraulique fortement terni par la vétusté d'une canalisation (quatre réseaux superposés) qui s'est dégradée au fil des ans. Sans écarter les problèmes d'ordre structurel liés au développement exponentiel de la ville avec sa démographie galopante autour de nouveaux lotissements qui n'ont pas bénéficié de système de réseau d'adduction d'eau adéquat.
De deux à trois puis cinq forages, les mesures se sont multipliées pour apporter davantage de confort dans la distribution et l'approvisionnement de l'eau. Sans résultat ! Avec l'amer constat que les forages alimentés au diésel ne reçoivent pas assez de carburant pour fonctionner normalement et que les forages raccordés au réseau électrique soient souvent aux arrêts à cause de factures impayées (88 millions de dette actuellement)...La ville en expansion, de l'avis d'un observateur, a "toujours eu du mal à sortir de la tarification communautaire du mètre cube qui s'élève à 150 francs Cfa ", un prix jugé très faible car ne pouvant pas permettre de faire face aux charges liées au fonctionnement pour un approvisionnement correct en eau.
En confiant la gestion à la SDER qui gère le périmètre Louga-Saint-Louis-Matam dans lequel se trouve Ourossogui, Me Moussa Bocar Thiam, l"édile de la ville, par ailleurs ministre de la Communication, des télécommunications et de l'économie numérique, nourrit l'espoir de voir " tous les problèmes de l'approvisionnement en eau jugulés avec l'arrivée de ce nouveau concessionnaire ".
De l'avis du maire de la ville, "Ourossogui était toujours dans une gestion communautaire qui a montré ses limites, puisque la gestion de l'eau est une profession, alors qu'au niveau de la ville, on n'avait pas les compétences requises pour gérer l'eau". Selon lui, le coût de l'eau sera moindre avec la professionnalisation de la nouvelle gestion du fait que le mètre cube coûtera 250 francs et ce quel que soit le volume d'eau consommé. L'Office des forages ruraux pour accompagner la SDER compte construire un château d'eau de 250m3 et un nouveau forage.
Dans le souci d'assurer une bonne distribution de l'eau en quantité et en qualité, la SDER projette de procéder à un diagnostic-analyse de l'état des lieux afin d'utiliser les installations à leur niveau optimal avant de procéder à des investissements d'envergure. Sur le registre des urgences, en plus de la restructuration du réseau, c'est aussi le bon fonctionnement des forages (dotation suffisante en gasoil, raccordement au réseau électrique), qui se traduit comme une priorité. Dans sa motivation d'assurer une bonne continuité du service sur l'ensemble du territoire communal, la SDER qui a prévu d'octroyer aux populations 2500 branchements sociaux, a annoncé sa volonté de discuter avec la Sénélec autour des impayés de factures estimées à près de 88 millions.