Sénégal: Représentativité syndicale dans le secteur de l'éducation et de la formation - Démarrage des élections

Qui vont être les représentants des enseignants à la table des négociations avec le gouvernement, pendant les cinq prochaines années ? Réponse dans quelques jours ou semaines. Pour le moment, l'heure est au vote.

Après celles de 2017, les élections de représentativité syndicale dans le secteur de l'Education et de la Formation ont démarré hier, lundi 6 mars 2023 et se poursuivent jusqu'au 13 mars prochain. Pour cette deuxième édition, il y a une innovation afin de faciliter le vote. En effet, l'élection se fera en mode électronique et les enseignants utiliseront leurs matricules pour voter sur la plateforme mise en place pour l'occasion. Une trentaine de syndicats de différents ordres d'enseignements, dont certains sont partis en coalition, sont en lice. Ceux qui auront atteint la barre des 10% des suffrages valablement exprimés seront reconnus comme syndicats représentatifs.

Ils sont 109.998 enseignants et inspecteurs de l'Education à prendre part au scrutin, répartis en trois collèges : le Préscolaire-Elémentaire avec 68.064 électeurs, le plus grand nombre, le Moyen-Secondaire avec 41.221 inscrits et les Corps de contrôle avec 713 inscrits. L'objectif poursuivi à travers ce processus est donc d'aboutir à une rationalisation du dialogue dans le secteur de l'Education et de la Formation. Il s'agit ainsi, pour l'Etat, de disposer d'interlocuteurs suffisamment représentatifs.

Depuis 2017, les sept syndicats les plus représentatifs, regroupés autour du G7, étaient le SAEMS, le CUSEMS, le SIENS, le SELS, le SELS/A, l'UDEN et le SNELAS/FC. Ils ont déroulé plusieurs plans d'actions pour exiger la matérialisation des accords signés avec le gouvernement. C'est ainsi que, le 26 février 2022, le G7 a conclu avec le gouvernement un protocole d'accord qui a permis la revalorisation des salaires des enseignants.

"L'accord du samedi 26 février 2022 a permis d'engranger des avancées historiques aux enseignants de tous les ordres d'enseignement et collèges électoraux (instituteurs, professeurs, inspecteurs) en matière de rémunération. Il a été aussi inclusif et a intégré les différentes fonctions et positions dans le système éducatif, tout en gommant durablement le profond malaise qui impacte négativement le rendement du secteur", avait déclaré le secrétaire général du SELS, Hamidou Diédhiou, lors d'une conférence de presse.

Après près de trois mois de perturbations dans le secteur de l'Education, l'accord avait ainsi permis de lever le mot d'ordre de grève. D'autres syndicats d'enseignants, membres du G20, se sont également fait entendre ; même s'ils n'ont pas été à la table des négociations avec le gouvernement.

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