La direction du M23, soutenue par le Rwanda, s'est engagée à cesser les hostilités dans toute la région orientale de la RDC à partir de ce mardi 7 mars à 12 heures.
C'est conformément à la promesse faite vendredi dernier par la hiérarchie de ce mouvement rebelle au président en exercice de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL).
Une délégation du M23 a séjourné, depuis mardi 28 février jusqu'à vendredi 3 mars à Luanda, sur l'invitation du président angolais Joao Lourenço.
Selon les sources contactées par Radio Okapi, le sommet d'Addis-Abeba, tenu le 17 février dernier, a mandaté l'Angola pour entamer des contacts directs avec le M23.
Et ce, dans le but, de parvenir à un accord sur le cessez-le-feu et le cantonnement puis la démobilisation des forces du M23, qui à plusieurs reprises ont échoué.
Pendant ce temps, le M23 et ses parrains ont multiplié, depuis dimanche, plusieurs attaques contre les positions des FARDC en territoires de Masisi et Rutshuru et à l'issue desquelles ils ont occupé de nouvelles entités.
Les rebelles du M23, appuyés par l'armée rwandaise, occupent l'agglomération de Kibirizi et autres villages environnants depuis lundi 6 mars à l'issue des combats débutés tôt le matin contre l'armée congolaise.
Selon plusieurs sources dans la région, c'était autour de 13 heures locales que ces villages sont tombés sous occupation du M23. La population de la région a fui pour la plupart vers Kanyabayonga. Les autorités administratives locales plaident pour une protection urgente de quelques habitants, malades et personnels soignants qui campent autour et dans l'hôpital de référence de Kibirizi. Pour ces sources, la prise de Kibirizi accroît une psychose dans le camp de la Rwindi qui est encore sous contrôle des FARDC.