L'enquête sur l'assassinat du journaliste Martinez Zogo est rendue à l'étape des inculpations avant l'ouverture du procès qui s'annonce plein de rebondissements. Déjà au niveau de la presse locale, les rédactions rivalisent d'informations.
On est loin de l'épilogue dans cet odieux assassinat qui a installé la psychose dans l'opinion publique parce que " Les assassins ne sont toujours pas identifiés ". Cependant, Ecroués depuis le 4 mars 2023, les suspects sont inculpés pour torture et complicité de torture. Ils comparaîtront dans six mois pour l'ouverture du procès.
Déjà, La Nouvelle Expression, un quotidien paraissant à Douala parle de " Brouillage au tribunal militaire ". Certains suspects ont été libérés et d'autres placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Yaoundé. Avec des chefs d'inculpation qui ne rassurent pas beaucoup l'opinion sur la suite de la procédure qui doit répondre à une question précise : " Qui a tué Martinez Zogo ? "
Ducoup, des spéculations vont bon train. Notamment avec le journal Repères, paraissant à Yaoundé qui pointe du doigt " Le DCC tente de torpiller l'enquête ". Samuel Mvondo Ayolo, le mauvais génie du Palais de l'Unité, échoue dans une tentative désespérée de faire libérer les suspects, indiquant aux juges en charge de l'affaire, qu'il s'agit d'un ordre direct du président de la République. Fort heureusement, la vigilance des magistrats a permis de déceler l'entourloupe qui aurait pu causer une explosion au sein d'une population camerounaise assoiffée de vérité sur les circonstances ayant conduit au meurtre crapuleux du journaliste.
La réplique vient d'une autre rédaction, celle du journal Le Point Hebdo qui estime que Samuel Mvondo Ayolo est " Propre... ". Brocardé par une certaine presse après l'inculpation des suspects dans l'affaire de l'Assassinat de Martinez Zogo, le Directeur du cabinet civil à la présidence de la République est aujourd'hui mangé dans toutes les sauces épicées. Pourtant, légaliste qu'il est, il ne fait que son travail. Et rien que son travail.
Et pourtant, l'Assassinat de Martinez Zogo vient révéler au monde qu'au Cameroun, la profession de journaliste est en danger. Et puis surtout, " Ne complotez jamais contre Paul Biya, cet homme est un élu de Dieu ". Pour La Primeur de l'Info Plus, Omniscient, omnipotent, omniprésent, le président de la République du Cameroun voit une fourni noire, posée sur une pierre noire, dans une nuit noire. Quiconque trame un complot dans son dos s'expose à une humiliation spectaculaire.
Justement, il y en a qui comptent sur lui, les Personnels civils et militaires de l'Etat : " Les nouvelles grilles salariales ". Le président de la République, Paul Biya a signé hier le décret formalisant la revalorisation de la rémunération des personnels de l'Etat (5,2%) qu'il avait décidés en même temps que le réajustement des prix des carburants, changements en vigueur depuis le 1er février dernier. Indique Cameroon Tribune, le quotidien à capitaux publics.
Sur le plan politique, le journal Pile ou Face parle de Dératiser la barque par " La purge SDF ". A un moment donné, il faut savoir observer un arrêt, regarder dans le rétroviseur, faire l'autocritique et tirer les leçons de la chose pour mieux avancer. Surtout prendre les bonnes résolutions, lorsqu'il le faut, pour sauver l'édifice contre des contrevenants, imposteurs et récupérateurs impénitents. Ce qu'a fait le Chairman Ni John Fru Ndi pour préserver les acquis et surtout la survie de l'historique parti socialiste camerounais, le SDF qu'on ne présente plus.