Congo-Brazzaville: Petites et moyennes entreprises - Branham Kintombo gère les affaires courantes du Figa

Après quelques semaines de soubresauts sur le Fonds d'impulsion, de garantie et d'accompagnement (Figa) qui ont défrayé la chronique, un nouveau chapitre s'ouvre avec la désignation de Branham Kintombo par la tutelle pour gérer les affaires courantes. Sa mission : redynamiser la structure et améliorer sa gouvernance.

Le directeur des risques et engagement du Figa, Branham Kintombo, va désormais assurer les affaires courantes de la structure en remplacement de l'ancien directeur général, Armel Fridelin Mbouloukoue. En application des résolutions du Comité de direction du Figa, tenu le 17 février à Brazzaville, ce dernier a été suspendu. Une suspension qui fait suite à l'examen des états financiers, avoirs et placements du Figa par le Comité de direction qui a fait ressortir des écarts financiers importants ainsi que des manquements dans la gestion. Les différents rapports de l'enquête et d'audit commandités par la tutelle et d'autres services de l'Etat ont étayé les faits de mégestion. Les faiblesses mises à jour relèvent de la gouvernance, de la redevabilité, de la tenue des comptes financiers, de la délivrance des états financiers...

Les missions

Le 6 mars à Brazzaville, Branham Kintombo a été fixé sur ses missions. Il s'agira, entre autres, d'élaborer le plan de redynamisation du Figa, avec à la clé, la reprise immédiate de ses activités; de faire approuver préalablement par le président du Comité de direction toutes les opérations financières et tous les engagements non financiers ; de procéder à l'organisation d'une signature conjointe, pour toute opération, contrairement à la pratique de la direction générale sortante qui avait le monopole de la signature ; d'ordonner au commissaire aux comptes de finaliser les travaux d'audit des états financiers 2021 et 2022 dans les meilleurs délais...

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Nouveau statut

Le renforcement de la gouvernance du Figa est la suite logique du projet de loi soumis par le ministère des Petites et moyennes entreprises et de l'Artisanat pour sa transformation et son accompagnement d'établissement public administratif en établissement public à caractère industriel et commercial. Ce projet de loi a été transmis au Parlement, après approbation du Conseil des ministres du 1er mars dernier.

Ce nouveau statut juridique du Figa permettra de renforcer sa gouvernance à travers la mise en place des organes de contrôle prévus par le droit Ohada ; de rendre obligatoire la mise en place d'une comptabilité ; de rendre possible la certification des états financiers. Aussi, d'élargir les sources de financement du Figa par la mobilisation de ressources auprès des partenaires publics et privés, nationaux et internationaux.

Le Figa, rappelons-le, est une structure publique d'appui au développement des très petites, petites et moyennes entreprises et de l'artisanat. Ses missions sont, entre autres, garantir les crédits d'investissement consentis par les établissements bancaires et les crédits des très petites, petites et moyennes entreprises et de l'artisanat ; négocier et nouer des partenariats avec tout organisme intervenant dans l'appui à la création et au développement des entreprises et de l'artisanat ; financer les programmes de renforcement des capacités des porteurs de projet, des dirigeants d'entreprise et des artisans.

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