Un décalage persiste entre la capacité réelle des unités de production d'électricité d'ENELEC et celle indiquée dans la convention entre cette société et la Jirama. Lors d'une visite sur site, le ministre de tutelle a exhorté les deux parties à réviser le contrat.
La société ENELEC peut améliorer sa capacité de production à Toamasina, en investissant s'il le faut. C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Energie et des Hydrocarbures, Solo Andriamanampisoa, lors d'une visite officielle à Toamasina, le weekend dernier. En effet, la délégation ministérielle, accompagnée par les responsables auprès de la Jirama ont constaté de visu la situation réelle de la production d'électricité qu'ENELEC entreprend pour la société d'État. " Cette visite nous a permis de confirmer que la situation s'améliore à Toamasina, aussi bien au niveau de la production, que de la distribution d'électricité. Cependant, des efforts restent à faire pour la Jirama et son partenaire ENELEC. Actuellement, 11 groupes sur les 13 existants sont fonctionnels. Il y a une différence entre ce qui est indiqué dans la convention entre les deux sociétés et ce qui existe réellement.
C'est la raison pour laquelle, j'ai donné l'ordre aux responsables de la Jirama de faire une revue des matériels fonctionnels sur place, pour définir la capacité réelle de production, afin de réajuster les détails de la convention de partenariat avec ENELEC. Cette convention indique qu'il y a des sommes minimales à payer par la Jirama. Il ne faut pas que la société d'État paie pour quelque chose qui ne fonctionne pas ", a déclaré le ministre, à l'issue de la visite. De leur côté, les employés de la Jirama reconnaissent l'existence de ce gap entre ce qui est indiqué dans la convention et la capacité réelle de production. Selon Heritiana Rabarison, coordonnateur auprès de la Jirama pour la région Atsinanana, des séances de concertations seront organisées avec les responsables auprès d'ENELEC, pour voir cette situation de près.
Stimulation
Selon le ministre, les deux parties doivent se concerter pour revoir la situation réelle très rapidement. Outre l'objectif de réduire les charges supportées par la Jirama, le ministre a également laissé entendre qu'il a pris cette mesure pour inciter l'entreprise ENELEC à accroître sa capacité de production, même si cela nécessite de nouveaux investissements. " La demande à Toamasina est forte. Le SPAT (Société portuaire du Port à gestion autonome de Toamasina), par exemple, a fait une demande de 5 MW supplémentaires. Une autre entreprise de production de ciment a indiqué un besoin de 10MW. Il nous faut donc, au moins, 15MW de plus sur Toamasina. La Jirama devrait également investir dans ce sens, car on parle ici de la capitale économique du pays ", a noté le ministre Solo Andriamanampisoa.
A noter que la capacité de production d'électricité à Toamasina permet encore de satisfaire les besoins actuels exprimés par les ménages et les entreprises. D'après les informations officielles, les coupures d'électricité observées dans cette ville sont causées par des travaux d'entretien.