Madagascar: Une affaire qui fragilise le régime

C'est une guerre ouverte qui s'est déclenchée entre deux piliers du pouvoir. Ces deux personnalités, qui ont toujours été des soutiens fidèles du président de la République, ont toujours inspiré la conduite des affaires de l'État. Elles sont restées au côté du chef de l'État depuis le début de son mandat et n'ont jamais été inquiétées. Les incompatibilités d'humeur ne sont jamais exprimées, mais elles se voient aujourd'hui au grand jour. L'attaque frontale menée par l'une contre l'autre ne sert pas l'image du régime. C'est un souci de plus pour l'équipe autour d'Andry Rajoelina qui est obligé de calmer au plus vite cette tempête qui peut prendre des proportions insoupçonnées.

Une affaire qui fragilise le régime

Elles ont toutes les deux occupé des postes importants au sein de l'ambassade de Madagascar à Paris. L'une est premier conseiller et l'autre est conseillère d'ambassade. Leur désaccord s'est manifesté à plusieurs reprises. Mais la seconde a été évincée de son poste et a dû retourner au pays. Arrivée sur place, elle est restée dans le cercle du pouvoir et a été nommée PCA de Madagascar Airlines. Elle a dirigé la compagnie avec beaucoup d'autorité. Cependant, elle continue de suivre ce qui se passe à Paris. Celle qui occupe le poste de premier conseiller dirige le personnel d'une main de fer et les protestations des employés n'ont jusqu'ici eu peu d'échos au niveau de la Présidence. Aujourd'hui, ces derniers ont décidé de réagir. Le préavis de grève annoncé s'est transformé en grève.

Mais l'affaire a fait le tour des réseaux sociaux. Ce qui lui a donné un certain poids, c'est l'appui manifeste apportée par l'ancien conseiller d'ambassade qui n'a pas mâché ses mots, en évoquant les griefs des employés vis-à-vis du premier conseiller. Ce soutien sans nuance montre clairement que les ponts sont rompus entre les deux femmes. Cela fait, comme on dit familièrement, désordre et est en train de fragiliser le chef de l'État qui devra prendre parti. Dans le contexte actuel, ce dernier n'avait pas besoin de cela.

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