Deux présumés rebelles ADF et vingt-deux de leurs collaborateurs, accusés de mener des attaques à la bombe artisanale dans la région de Beni, ont été présentés à la presse mardi 7 mars à Beni (Nord-Kivu). Selon les sources des FARDC, ces assaillants sont tous de la nationalité congolaise.
Les deux présumés ADF ont été présentés par le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 grand Nord, capitaine Anthony Mwalushay, comme auteurs des attaques à la bombe artisanale du 15 janvier dernier dans l'église de la 8e CEPAC de Kasindi-Lubiriha et du 25 janvier dernier au quartier Macampagne de la ville de Beni.
Au moins dix-sept civils avaient été tués et de nombreux autres blessés au cours de ces deux attaques.
Le capitaine Anthony Mwalushay explique comment se passait la planification de ces attaques :
" A chaque événement qui s'est passé ici, Mbusa Ibrahim était en contact permanent avec les leaders de ce mouvement djihadiste. Mais tout ça a une prime, c'est juste pour une moto qu'on lui a donnée. Une semaine avant l'explosion de Kasindi, deux bombes sont arrivées dans sa maison à Butembo. Et Mbusa a appelé son collaborateur Mathe Joel. Et il a commencé à planifier la deuxième bombe. Mbusa a donné cette mission à une autre personne, qui est allée déposer cette bombe à côté d'un moulin au quartier Macampagne".
La bombe qui restait dans sa maison à Butembo, selon cet officier militaire, était destinée dans une église catholique dans la cité d'Oicha.
Au total, vingt-deux autres civils, dont deux femmes, ont également été présentés comme de présumés collaborateurs des ADF.
Toutes ces personnes seront traduites en justice pour y répondre de leurs actes, a promis le porte-parole des opérations Sokola 1.