En se retrouvant nez-à-nez avec les éléments de patrouille de l'unité d'intervention rapide de la police, huit individus ont pris la fuite. Les balles ont sifflé aux oreilles et le bilan fait état de deux morts.
Les balles ont sifflé aux oreilles à Tsarakofafa Toamasina dans la nuit de lundi à dimanche. Deux individus ont été tués par balles. Des objets compromettants, un coutelas et une pince coupante, ont été découverts sur les deux individus. Cette fusillade a éclaté aux alentours de 23 heures. Suite au constat d'une recrudescence d'actes de banditisme concentrés dans les quartiers de Mangarivotra Sud et de Tsarakofafa, les forces de police du commissariat central de Toamasina ont mis en place un dispositif. Afin de contrecarrer les attaques armées et les cambriolages répétitifs, l'Unité d'Intervention Rapide (UIR) a été déployée.
La nuit de la fusillade, des hommes motorisés de cette unité de policiers d'élite patrouillaient dans ces quartiers, réputés dangereux, lorsqu'ils sont tombés nez-à-nez avec huit individus présentant des allures suspectes. Alors que la police allait procéder à un examen de situation, les huit individus ont couru comme des dératés. De source policière, certains auraient brandi des armes blanches, amenant ainsi les éléments de la UIR à ouvrir le feu.
Point criminogène
Pris dans une fusillade, deux des fuyards ont trouvé la mort. La fusillade a éclaté au niveau du pont béton de Tsarakofafa. Leurs comparses ont pour leur part réussi à s'évanouir dans la nature en profitant de la pénombre totale. Les corps des deux individus frappés de projectiles ont été transportés à la morgue du Centre Hospitalier Universitaire de Toamasina. Lors des identifications, il s'est avéré que leurs visages ne sont pas du tout étrangers à la police. Tsarakofafa est classé parmi les quartiers les plus criminogènes de Toamasina.
La semaine passée, un couple roulant à moto a essuyé les tirs d'une bande armée. Le conducteur du deux-roues n'a pas survécu. Le raffermissement de la sécurité se poursuit à Toamasina. Un dispositif de surveillance des zones à risque a été mis en place et les forces de police travaillent de concert avec le fokonolona pour rassembler les renseignements susceptibles de permettre de remonter jusqu'aux malfaiteurs.