Aujourd'hui, la femme celèbre la journée internationale de la femme.Comme chaque année, cette journée est l'occasion de faire le point sur la condition de la femme, l'égalité des sexes... mais aussi d'approfondir des réflexions sur les combats futurs.
Au Cameroun, peu de femmes encore comprennent le sens de cette journée. Elles en ont donné une autre connotation, celle du port du pagne et l'organisation des activités festives.
Au Cameroun, cette journée se célèbre depuis 1986, deux ans après la création du Ministère de la Condition Féminine, aujourd'hui Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF).
Les femmes camerounaises qui croient y voir, pour certaines, une reconnaissance de leurs droits, bien que cette reconnaissance ne soit pas souvent suivie d'effets bénéfiques sur leur condition ont à travers le pays par des défilés dans toutes les grandes localités de la République donné l'occasion aux hommes de comprendre qu'elles ont également les droits
Si le 08 mars suscite à travers le monde entier une prise de conscience générale sur la condition de la femme, il faut dire qu'au Cameroun, une infime proportion de femmes connaît notamment les véritables raisons de cette commémoration.
Pour beaucoup d'entre elles, la fête du 08 mars ne se limite qu'au port du pagne du 08 mars et l'organisation des fêtes à fortes envolées jambiaire et éthyliques.
Le 8 Mars est fêté, comme à l'habitude à grande pompe à travers des soirées festives et jouissives. Ce qui n'est certainement pas un mal en soi. Mais plutôt que de se préoccuper de leurs réalités, des femmes semblent avoir oublier la place de cette date dans leur condition.
N'est ce pas un manquement de la part de celles qui prétendent profiter de cette journée internationale pour se réclamer des droits qu'elles ne peuvent pas assumer..
Les manifestations relatives à la journée internationale de la femme devraient dans nos pays faire allusion à la condition féminine au lieu de plutôt se concentrer sur des rencontres inutiles regroupant " les femmes battues, femmes divorcées, femmes célibataires, femmes cocues.. " vêtues de leur "Kaba" (Robes, ndlr) du 08 mars dans le but de faire prévaloir leur statut.
La femme devrait prendre conscience de ces manquements à l'occasion de leur journée internationale, chercher les voies et moyens pouvant leur permettre de bâtir leur société, allier leur courage à la construction de l'édifice commun qu'est la famille pour ne pas dire son pays. S'il n'en n'est pas le cas, elles demeureront dans les mêmes maux qui les minent et rien ne sera fait par les différents gouvernements pour les aider même s'il faille regrouper toutes les ressources utiles à leur épanouissement.