SKIKDA — Les participants au 1er séminaire national sur "la femme algérienne: présent et visions prospectives", organisé mardi à la maison de la culture Mohamed-Seradj de Skikda, ont appelé à "favoriser l'autonomisation de la femme sur les plans social, économique, politique et culturel pour une contribution efficace au développement durable".
Durant cette rencontre initiée par le laboratoire des recherches et études sociales de l'université 20 aout 1956 de Skikda et la maison de la culture à l'occasion de la journée mondiale de la femme, il a été également appelé à mettre en place des politiques étudiées pour augmenter les revenus de la femme et équilibrer entre son rôle familiale et productive pour un développement durable.
Pr. Imane Boukhelot de la faculté des sciences sociales et humaines de l'université de Skikda a relevé que la condition de la femme algérienne a évolué depuis l'indépendance et elle est présente aujourd'hui dans les divers secteurs toutefois ses devoirs envers sa famille restent les mêmes d'où la nécessité de concevoir des facilités qui lui permettent d'équilibrer entre les deux.
Le chercheur Mustapha Moudjahdi du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) a présenté une communication sur la présence de la femme dans les espaces d'enseignement en Algérie, affirmant que depuis le début des années 2000, l'université algérienne est devenue un espace plus féminin que masculin avec plus de 60 % de filles dans les effectifs estudiantins.
L'intervenant a estimé que cela n'est pas seulement lié à l'université et au marché de l'emploi puisque le taux de réussite des filles au baccalauréat et au brevet d'enseignement moyen est plus élevé que celui des garçons.
Les intervenants durant cette rencontre placée sous le thème "défis de la modernité et du développement" ont appelé à consolider les capacités de la femme par des programmes d'enseignement et de formation.
Le séminaire a regroupé des chercheurs de plusieurs universités du pays qui ont débattu des rôles multiples de la femme algérienne, des défis qu'elle rencontre et des visions futures des projets de développement durable d'intégration de la femme active dans le plan stratégique, selon les organisateurs.