Le candidat des États-Unis à la présidence du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga, a effectué lundi 6 à Abidjan la première escale de sa tournée mondiale. Il a rencontré dans la capitale économique ivoirienne le président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi Adesina, sa haute direction et son conseil d’administration. Rapporte le site Ecofin.
A cette étape de sa tournée, ajoute la source, « M. Banga a évoqué la nécessité pour le Groupe de la Banque mondiale de développer un partenariat solide avec le Groupe de la Banque africaine de développement afin d’obtenir des résultats transformateurs. »
Le candidat à la présidence de la Banque mondiale a souligné trois problèmes majeurs affectant de nombreuses régions du monde, qui le préoccupent. Il s’agit notamment des inégalités sociales, de la tension entre l’humanité et la nature et de la tendance à appliquer des solutions à court terme à des problèmes à long terme, ce qui ne donne que de piètres résultats. Il a déclaré que les défis auxquels le monde est confronté se sont compliqués en raison de la pandémie de Covid-19, de la dégradation de l’environnement et de l’impact de la guerre russo-ukrainienne.
Il a estimé que la technologie pourrait grandement contribuer à résoudre les défis auxquels le monde est confronté. Il a également évoqué le rôle majeur du secteur privé dans la mobilisation des ressources en capital indispensables pour assurer un développement économique significatif. Cela englobe les capitaux du secteur privé ainsi que son ingéniosité et sa capacité d’innovation, nécessaires pour relever les nombreux défis auxquels le monde est confronté, a-t-il dit.
M. Adesina a déclaré que l’appel de M. Banga pour un partenariat rénové faisait écho à ses propres idées. Il a ainsi souligné que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement devraient trouver une nouvelle manière de travailler ensemble. « Cela va au-delà de l’aspect financier. Il s’agit davantage de la façon dont nous travaillons ensemble pour optimiser les ressources en engageant les gouvernements, le secteur privé et d’autres parties prenantes à apporter des changements significatifs », a-t-il plaidé.
M. Adesina a souligné que le changement climatique restait la menace existentielle la plus grave pour l’humanité : « Les changements climatiques déciment des vies, déplacent des personnes, créent des réfugiés et aggravent la pauvreté. »
« C’est ce que j’appelle le triangle des catastrophes : pauvreté croissante, chômage croissant des jeunes et dégradation de l’environnement, a mis en garde M. Adesina. C’est là un terreau fertile pour le terrorisme. »
Bamba Moussa