La journée des droits des femmes a été marquée, mercredi 8 mars, par la participation de la présidente Samia Suluhu Hassan à un congrès de l'opposition. Invitée par l'aile féminine de Chadema, le principal parti d'opposition, à Kilimandjaro, la cheffe de l'État a promis d'" écrire une nouvelle page " avec ses anciens rivaux, en rupture avec l'autoritarisme de son prédécesseur.
Des cris de joie et des danses pour accueillir une invitée d'honneur, rarement vue dans les rangs de l'opposition. La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, est venue, mercredi 8 mars, devant une salle pleine à craquer, passer un message de réconciliation :
" Aujourd'hui, nous écrivons une nouvelle histoire qui va unifier notre pays. Le fait que je sois là aujourd'hui est un signe de la transformation que je suis en train de mettre en oeuvre. Des changements sont en cours et nous allons construire un nouveau pays, basé sur une compétition saine entre partis politiques, et sans violence. "
Peeeeeeeeoples!!!#IWD2023 #WanawakeTeknolojia2023 pic.twitter.com/bW8WcAcqRt-- CHADEMA Tanzania (@ChademaTz) March 8, 2023
Dans le public, le leader de Chadema, Freeman Mbowe, était présent. Elle avait fait arrêter l'homme politique en 2021 pour terrorisme, avant de le libérer sept mois plus tard. Aujourd'hui, leurs relations se sont apaisées, mais il y a encore des questions qui fâchent, notamment à l'Assemblée nationale. Depuis 2020, le parti au pouvoir est accusé d'avoir convaincu 19 militantes de Chadema à siéger dans l'hémicycle au nom de l'opposition. Et ce sans l'aval de leur président, Freeman Mbowe, qui a pris la parole :
" Le fait d'avoir envoyé ces 19 députés pour siéger au Parlement sans le consentement de notre parti est anticonstitutionnel. Nous ne sommes pas contre ces femmes, elles étaient autrefois nos leaders, mais elles ont été manipulées, et ceux qui ont aidé ces députées à enfreindre la loi font partie de votre gouvernement. Madame la présidente, cette question nous préoccupe beaucoup. "
La présence de ces 19 députés avait permis à l'ancien président, John Magafuli, d'éviter un Parlement monocolore, l'opposition n'ayant remporté quasiment aucun siège lors des dernières législatives