L'ancien Premier ministre Aguibou Soumaré est convoqué jeudi à la Sureté urbaine (Su) du Commissariat central de Dakar, en exécution d'un soit-transmis du Procureur de Dakar. Cela fait suite à ses allégations faisant état d'un supposé don financier que le Président Macky Sall aurait fait à Marine Le Pen.
L'information relayée, en début d'après-midi, par la presse en ligne est confirmée à lesoeil.sn par une source policière, très proche du commissariat central de Dakar : L'ancien Premier ministre, Aguibou Soumaré, est convoqué demain jeudi à la Sûreté urbaine (Su) de la Police nationale, ce, en exécution d'un soit-transmis du Parquet près le tribunal de Dakar. En termes plus clairs, c'est le procureur de la République, qui s'est auto-saisi du dossier, ordonnant l'audition de l'ancien président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Son face-à-face avec les hommes du Commissaire Bara Sangaré est prévu à 10h, nous a-t-on sifflés. Cela fait suite à la publication, le week-end dernier, d'une lettre dans laquelle M. Soumaré a soutenu que le chef de l'Etat, Macky Sall, aurait remis, en guise de don, un montant de 12 millions d'euros soit environ 7,9 milliards F Cfa, à Marine Le Pen, leader de l'extrême droite française, lors de sa visite au Sénégal, au courant du mois de janvier dernier.
Une sortie qui a suscité de vives réactions dans l'espace public sénégalais. Le Gouvernement, par la voix de son porte-parole, le ministre Abdou Karim Fofana, a, à travers un communiqué, condamné des " insinuations, lâches et sans fondement ", qui, selon lui, " témoignent manifestement d'une volonté maléfique de jeter le discrédit sur la personne du Président de la République, porter atteinte à l'Institution qu'il incarne et nuire aux relations entre le Sénégal et une puissance étrangère ". Mieux, le Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises (Pme) relevait que " le Gouvernement rappelle vigoureusement qu'il se réserve le droit de donner toute suite qu'il juge appropriée à ces insinuations fallacieuses, malveillantes et indignes de quelqu'un qui a occupé de hautes fonctions étatiques ".