Plusieurs damnés de la justice meurent de l'étouffement à la prison centrale de Makala. La Fondation Bill pour la paix, une ONG spécialisée dans le monitoring de la situation carcérale a recensé de janvier à février 2023 environ 70 morts. Ces décès seraient liés, à l'en croire, au surpeuplement et aux mauvaises conditions de détention.
Nous avons visité la prison pour nous en rendre compte les justiciables abandonnés sinon oubliés par les magistrats sans dossier préalablement fixés devant les cours et tribunaux, mal soignés, sont détenus dans des conditions infrahumaines : pas de matelas, ils passent nuit à même le sol, parfois superposés, tantôt en position dite " ciseau " c'est-a-dire d'un seul côté. Plus de 800 entassés dans un pavillon, soit encore 400 dans un local mesurant 4m2 où tout sent l'urée.
Construite pour une capacité de 1500 pensionnaires, ces derniers sont estimés aujourd'hui à plus de 12000, en dépit de quelques engorgements qui ne résolvent rien. Car, chaque jour, la prison se remplit et les magistrats du parquet en sont accusés. A quoi est due cette surpopulation carcérale ? Pourquoi les désengorgements ne résolvent rien ? De quoi meurent les prisonniers ? Quelles en sont les responsabilités et la solution ? C'est la problématique à laquelle s'intéresse le magazine de promotion de vos droits et devoirs avec des experts pénitentiaires, avocats et magistrat à la retraite. Droits et Citoyenneté est une production de JEEF NGOY MULONDA.