L'Union européenne et la République démocratique du Congo se sont engagées à lancer des négociations pour un partenariat sur l'exploitation de minerais rares et stratégiques dont le cuivre et le cobalt. Un protocole d'entente dit gagnant-gagnant et une feuille de route sont annoncés dans les mois à venir autour des projets de coopération et d'investissements dans un secteur dominé en RDC par la Chine. L'UE compte sur ce partenariat pour accélérer sa transition écologique.
Afin d'atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2050, l'UE a entamé un virage dit historique dans sa production industrielle et veut renforcer sa politique d'approvisionnement en minéraux rares et stratégiques.
L'autre enjeu est de réduire sa dépendance vis-à-vis de certains pays comme la Chine, où ces minerais sont actuellement transformés, expliquent des sources de l'UE.
Le défi est également de taille pour la RDC qui ambitionne de développer une chaîne de valeur locale et un marché autour de l'industrie des batteries, des véhicules électriques et des énergies renouvelables.
Une posture qui correspond à l'offre de l'UE, selon Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux Partenariats internationaux : " Nous voulons créer de la valeur en RDC, de la valeur ajoutée locale. Non seulement exporter vos matières premières en Finlande, en Europe et ensuite les raffiner en Europe. "
Selon elle, l'approche sera différente de celle proposée par d'autres partenaires de la RDC, comme la Chine pour ne pas la citer : " Nous ne voulons pas créer de dépendance, nous ne voulons pas non plus du néocolonialisme. Nous voulons vraiment créer une valeur locale et nous voulons créer un partenariat gagnant-gagnant. "
Selon l'ambassadeur de l'UE en poste à Kinshasa, l'avantage pour la RDC est également de bénéficier d'un appui possible à la production d'une énergie verte pour ses industries.
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