La terre, un patrimoine non légué aux femmes. Tel est le terrible constat fait dans la zone rurale et principalement dans la Petite Côte. Le phénomène est d'autant plus inquiétant avec les mutations présentes dans la zone du littoral central et son arrière-pays avec les premiers projets de l'intercommunalité exprimée à travers l'Agropole (Malicounda - Sandiara -Nguéniène) et l'Entente de la Petite Côte.
Les femmes, des actrices avérées du développement local et pourtant très présentes dans des activités agricoles, apicoles, viticoles, piscicoles et ostréicoles sont encore dans l'impossibilité d'accéder à la terre ou d'en être des propriétaires. Des promesses faites tardent à sa réaliser dans leur plénitude. Des considérations stéréotypées les en éloignent. En effet, pour la tradition, des réalités sociologiques confinent les femmes à des activités potagères, dans des cercles concentriques collant autour des habitations. Là, elles ne produisent que pour la consommation.
A Joal-Fadiouth, les femmes, très versées dans les activités citées plus haut, ont été résilientes dans la pratique, en exploitant la terre sous couvert. Les exploitations familiales dans la zone de la Petite Côte, à travers les contrées des trois arrondissements de Sindia, Séssène et Malicounda ne voient aucunement des associations ou groupements avec des hectares de terres défrichées et mis à disposition pour les femmes.
Les quelques velléités avancées dans le Malicounda et le Sandiara côtoient Joal-Fadiouth où l'Association pour la gestion intégrée des ressources naturelles et de l'environnement, en grande partie animée par les femmes, s'investit dans l'apiculture. Elles disposent d'espaces à ces fins et ceci pour combien de temps ? Dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, Dynamique Femmes, s'étant battu pour l'érection d'une digue pour arrêter la salinisation des sols, a eu des résultats probants, avec le retour d'une certaine flore aux abords des bolongs jouxtant le Mama-Guedj.