Afrique: Diourbel / Accès au foncier et faible implication des femmes dans les exploitations agricoles - Une contrainte pour l'autosuffisance alimentaire

La Journée internationale de la femme est célèbre ce 8 mars. L'un des obstacles auxquels font face les femmes au Sénégal est l'accès au foncier. Mais, dans la région de Diourbel, la faible implication des femmes dans les exploitations agricoles constitue une véritable contrainte pour l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire, une priorité de l'Etat du Sénégal.

La situation des femmes rurales est trop préoccupante dans la région de Diourbel. La célébration de la Journée internationale de la femme, ce 8 mars, est une occasion de constater l'une des difficultés majeures des femmes rurales. Il s'agit, entre autres, du problème d'accès au foncier mais aussi aux financements pour pouvoir gérer de vastes exploitations agricoles.

Pour l'honorable député Dior Mbengue de Ndoulo, la principale difficulté des femmes dans le monde rural, c'est l'accès à la terre. "Ce sont les hommes qui sont les plus servis. En plus, il y a un manque de formation et de matériels d'allègement des travaux des femmes. Si les femmes avaient beaucoup de terres, elles pourraient contribuer à l'autosuffisance alimentaire dans nos localités. Nous recevons beaucoup de sollicitations, mais nos moyens sont souvent limités. Nous demandons aux plus hautes autorités de nous renforcer pour permettre de satisfaire les préoccupations des femmes du département de Diourbel."

Pour Omar Diouf, le chef du Service départemental du Développement communautaire de Diourbel, "la tendance qui se dégage est que les femmes n'ont pas accès à la terre. Les hommes s'accaparent des terres. Il y a une infirme partie des femmes qui a accès à la terre, ni pour l'exploitation, ni pour l'habitat. La plupart d'entre elles s'active dans le commerce". Et il poursuit : "le véritable problème des femmes est lié à leur autonomisation. Les services techniques qui doivent les accompagner ne sont pas suffisamment outillés ; ce qu'il faut pour les encadrer, pour les rendre autonome. Les femmes n'ont pas suffisamment de financements.

Il n'y a que la DER qui les finance, à hauteur de 50.000 FCFA remboursables au bout de 3 mois. La plupart des femmes sont dans le commerce, la transformation des produits agricoles, la teinture. Pour assurer une autosuffisance alimentaire, il faut orienter les femmes dans les exploitations agricoles, en renforçant leurs moyens. Mais, à l'heure actuelle, elles sont tournées vers la transformation céréalière". Selon lui, elles peuvent constituer un maillon important dans l'autosuffisance alimentaire si elles participent réellement à l'exploitation agricole.

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