Au moins 40 civils ont été tués et de nombreux autres grièvement blessés dans une attaque des rebelles ADF, dans la nuit de mercredi 8 mars, à Mukondi, territoire de Beni (Nord-Kivu).
Selon plusieurs sources locales, ces assaillants ont également incendié plusieurs maisons lors de leur incursion.
Les mêmes sources rapportent que cette attaque s'est produite aux environs de 20 heures 30 locales dans le village Mukondi situé le long de la route Beni-Butembo.
Des sources de la société civile avancent un bilan provisoire de 44 civils tués et un déplacement massif de la population vers le centre de Kalunguta et de Maboya jugés plus sécurisés.
Selon Saddam Patanguli, un leader des jeunes de la chefferie de Bashu, ces rebelles ADF seraient venus de la vallée de Mwalika, dans le secteur de Ruwenzori, fuyant selon lui les opérations militaires conjointes FARDC-UPDF.
La coordination provinciale de la société a condamné cette attaque et appelle l'armée à ne pas oublier le danger que représente les ADF dans la région de Beni.
Son premier vice-président, président, Edgar Mateso, a fustigé le fait que l'attaque des ADF ait lieu dans une zone où sont cantonnés des ex-miliciens du groupe UPLC qui, depuis plusieurs années, en attendent leur désarmement et démobilisation.
Contacté, le porte-parole militaire des opérations Sokola 1 grand Nord, capitaine Anthony Mwalushayi confirme cette attaque.
Cependant, cet officier militaire n'a avancé aucun bilan et promet de se prononcer dans les heures qui suivent.
En attendant, indiquent nos sources sur place, les stigmates de cette attaque sont encore visibles dans la région.
C'est notamment la fumée que dégage le reste des maisons incendiées et la psychose d'une éventuelle attaque dans la zone.
Ce drame est intervenut un jour après que les présumés ADF ont tué celle de cinq civils dans la même contrée du Nord-Kivu.