Afrique: Après le Pape François et Emmanuel Macron, RDC - Une délégation du Conseil de Sécurité de l'ONU annoncée chez Félix Tshisekedi !

Forces armées de la Républiques démocratique du Congo (FARDC).

*En cette période cruciale où les bruits des bottes continuent encore à se faire sentir, en dépit du cessez-le-feu décrété par le M23, la visite d'une importante délégation des membres du Conseil de Sécurité de l'Onu, telle qu'annoncée du 9 au 12 mars 2023, permettra-t-elle d'espérer des résultats probants, quant à l'épineuse question du retour de la paix dans l'Est de la RDC ? Toute la question est et demeure là.

Car, aujourd'hui, juste quelques jours après la visite de Macron, le Président Français à Kinshasa, l'on a bien l'impression que le décor planté va plutôt dans le sens d'exhorter les autorités vers les pistes ténébreuses d'un dialogue forcé avec ce mouvement que Kinshasa qualifie, pourtant, de terroriste. Mais, tout compte fait, l'évaluation de la situation sécuritaire en RD. Congo sur pied de la résolution 2666 qui, depuis 2022, n'a jamais permis aux casques bleus, même lorsqu'ils ont eu un mandat coercitif et les moyens adéquats, d'imposer la paix dans cette partie du pays devenue ainsi le ventre mou de la bouillabaisse où les Etats voisins, les groupes armés fabriqués de toutes pièces, y compris tous les affairistes patentés venus de n'importe quel coin du monde, pillent, violent, massacrent et écument des pans entiers, sans la moindre inquiétude, ni le minimum d'égard pour des vies humaines sacrifiées dans l'impunité la plus inadmissible.

Aujourd'hui plus qu'hier, en quoi les lignes peuvent-elles bouger, dès lors que Kagame, accusé d'être le principal alchimiste de cette cacophonie, s'offre, si souvent, à un jeu de cache-cache en signant des accords et déclarations dont il n'a, visiblement, aucune volonté de mettre en oeuvre les résolutions pour le rétablissement total de la paix, en désactivant, par exemple, ses ouailles du M23, comme prévu, depuis Nairobi ou, même, Luanda. Ainsi, le déclic tant attendu tarde-t-il à sa concrétiser alors que l'Onu, Macron, le Pape François et tant d'autres artisans de la paix multiplient des pressions sur Kinshasa pour un dialogue au contenu méphistophélique.

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Objectif visé

"Lors de cette visite prévue, dès aujourd'hui 9 mars jusqu'au 12 mars 2023 consiste à d'évaluer la situation sécuritaire en RDC et la mise en oeuvre du mandat de la MONUSCO, conformément à la résolution 2666 (2022) du Conseil de Sécurité", annonce-t-on.

"Durant leur séjour à Kinshasa, les membres du Conseil de Sécurité rencontreront Son Excellence le Chef de l'Etat, le Premier Ministre, les membres du Gouvernement, les Présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, les acteurs politiques, les représentants de la société civile, la communauté diplomatique, la MONUSCO et le système des Nations Unies en RDC.

La délégation du Conseil de Sécurité prévoit une visite à Goma afin d'apprécier la situation sécuritaire et humanitaire dans la Province du Nord-Kivu, et évaluer le contexte opérationnel dans lequel évolue la MONUSCO. A cet effet, une série de rencontres est prévue avec les autorités provinciales, des représentants de groupes de femmes de la Société civile du Nord-Kivu, des déplacés internes ainsi que des acteurs régionaux présents en RDC.

Une conférence de presse clôturera cette visite du Conseil de Sécurité en RDC, le 12 mars à Goma", précise le communiqué de l'Onu.

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