Sénégal: Les espèces de poissons évoluant dans les Aires marines protégées sénégalaises ont sensiblement augmenté (responsable)

Dakar — Le colonel Mamadou Sidibé, directeur des Aires marines communautaires protégées (DAMCP) a fait état d'une augmentation sensible du nombre de poissons évoluant dans ces espaces communautaires de protection de la ressource en raison notamment des innovations apportées dans la gestion naturelle des zones humides.

"Nous avons constaté que parmi les 43% d'espèces de poissons identifiées dans les eaux maritimes du Sénégal, 63 % évoluaient dans les aires marines protégées", a-t-il déclaré lors d'un entretien avec l'Agence de presse sénégalaise (APS).

Il a, dans le même temps, évoqué une "belle remontée" de la présence dans les AMP d'autres espèces menacées de disparition, à l'image des lamantins et des tortues marines.

Le colonel Sidibé a cité l'exemple des AMCP de Joal-Fadiouth et de Bamboung où "une forte reproduction" des tortues marines a été notée sur les zones côtières.

Le directeur des AMCP a lié ces résultats à l'innovation apportée par l'Etat dans la création et de gestion des AMP.

"Auparavant, a-t-il expliqué, l'Etat décidait de la création d'une aire marine protégée et demandait, à ce que les populations environnantes s'impliquent pour sa préservation".

"Depuis la mise en place de la DAMCP, l'Etat a décidé de s'associer aux communautés en accompagnant les demandes et initiatives communautaires de création et de gestion d'écosystèmes", a-t-il expliqué non sans saluer la bonne entente avec les communautés dans la conservation des ressources naturelles.

"Ce changement de paradigme dans la création des aires marines protégées est une innovation de taille", a commenté le directeur des AMCP.

"Aujourd'hui, a-t-il indiqué, les populations ont compris que les aires marines protégées jouent un rôle important pour faire revenir le stock de ressources halieutiques dans les eaux du Sénégal", a martelé Sidibé en insistant sur le fait que la préservation de ces espèces étaient vitales pour la "résilience des écosystèmes et des populations" face aux changements climatiques.

Il a rappelé que la création des AMP avait beaucoup contribué à la conservation de certaines espèces, permettant ainsi de lutter contre l'exode rurale.

Plusieurs communautés ont déposé auprès du ministère de l'Environnement des demandes de création d'aires protégées dans leurs localités, a-t-il indiqué.

Le DAMCP, selon son directeur, gère actuellement en rapport avec les populations 17 Aires marines protégées (AMP) parmi lesquelles deux réserves (Palmarin et Technopole), couvrant une superficie d'environ 700 000 hectares.

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