Congo-Brazzaville: Journée du 8 mars - Les femmes de Poto-Poto invitées à s'approprier le numérique

Le député de la première circonscription électorale de Poto-Poto, Rick Gérald Bokilo, a exhorté le 8 mars les femmes des quartiers 31 et 32 à s'approprier les thèmes de cette année et d'en faire bon usage, afin de ne pas creuser davantage le fossé de la connaissance numérique entre homme et femme.

La 113e Journée internationale des droits des femmes a été célébrée sur le thème mondial " Pour un monde digital inclusif : innovations et technologies pour l'égalité des sexes ". En République du Congo, l'événement a été placé sur le thème " Femmes, protégeons-nous contre les violences en ligne avec la loi Mouebara ". Une occasion pour l'élu de Poto-Poto I, qui a réuni les femmes de sa circonscription électorale à l'école Pierre-Ndzoko, de rappeler à la gent féminine sa place dans la société.

" L'heure est venue où l'implication de la femme congolaise dans la lutte contre toutes les formes de violences à l'égard des femmes et des filles doit devenir un leitmotiv commun. Dans cette perspective, nous soutenons sans détour la vision du président de la République, Denis Sassou N'Guesso, sur le développement de l'économie numérique, 5e pilier du Plan national de développement 2022-2026, qui est en harmonie avec les thèmes de cette année ", a indiqué Rick Gérald Bokilo.

Selon lui, la Journée internationale des droits des femmes n'est pas une simple commémoration, mais revêt une signification particulière pour la conquête des droits de la femme à l'égalité des sexes et à la justice sociale. Plusieurs textes reconnaissent les droits aux femmes dans les domaines politique, économique, social et culturel à l'instar de la Constitution congolaise du 25 octobre 2015 qui reconnaît le principe d'égalité entre les sexes.

La loi garantit, en effet, la parité et assure la promotion ainsi que la représentativité de la femme à toutes les fonctions politiques, électives et administratives. " Malgré ces avancées notables sur le plan du genre au Congo, des résistances restent encore dans la pensée populaire à accepter et à intégrer dans la mémoire collective que la femme a les mêmes droits que l'homme et qu'elle n'est pas inférieure à l'homme ", a rappelé Rick Bokilo.

D'où la nécessité, a-t-il dit, de conjuguer ensemble les efforts dans la vulgarisation de la loi n°19-2022 du 4 mai 2022 portant sur la lutte contre toutes les formes de violences à l'égard des femmes et des filles. Cette loi, appelée " Loi Mouebara ", définit les différents types de violences faites aux femmes, fixe les peines en fonction des formes de violences, complète la loi pénale et le code de procédure pénale. " Aucun soutien multiforme de la part des organismes ne saurait remplacer la détermination propre des femmes et jeunes filles mères à combattre les préjugés, les violences et l'exclusion dont vous êtes encore victimes au sein de notre société ", a-t-il martelé.

Quelques recommandations à l'endroit de l'exécutif

Le député a, par ailleurs, formulé quelques recommandations à intégrer dans le plan stratégique de l'éducation. Il s'agit, entre autres, de la formation en matière technologique et numérique en tant qu'instrument d'apprentissage et d'enseignement ; l'encouragement de la participation des femmes au processus d'autonomisation numérique orienté vers le leadership social, économique et politique.

A cela, s'ajoutent l'amélioration de l'accès paritaire au droit à l'information et à la communication ainsi que l'accès aux technologies de l'information et de la communication comme éléments faisant partie de l'exercice des droits humains, de la justice sociale et de l'égalité des chances.

Une communication positivement appréciée par les participantes. " J'ai bien accueilli le message du député. La femme n'est pas inférieure à l'homme. Nous devons nous mettre debout parce que nous sommes égales à l'homme. C'est un engagement de pouvoir travailler de plus en plus et d'aller plus encore de l'avant pour le développement de notre pays ", a déclaré Liline Molemba, une militante de Poto-Poto.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.