Burkina Faso: Cinquième conférence des Nations-Unies sur les pays les moins avancés - L'approche Nexus humanitaire-développement-sécurité présenté à Doha

La ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des burkinabé de l'extérieur Olivia Rouamba a prononcé un discours le lundi 06 mars 2023 sur la situation sécuritaire du Burkina Faso a la Cinquième conférence des Nations-Unies sur les pays les moins avancés à Doha au Qatar. Elle a présenté l'approche Nexus humanitaire-développement-sécurité, comme sortie de crise

Dans le cadre de la cinquième conférence des Nations-Unies sur les pays les moins avancés qui se tient à Doha au Qatar, la ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des burkinabé de l'extérieur Olivia Rouamba a livré une communication le lundi 06 mars 2023 sur la situation sécuritaire au Burkina Faso.

D'emblée, la diplomate burkinabé a félicité le Qatar pour son leadership dans l'organisation de la conférence. Aux dires d'Olivia Rouamba, l'engagement constant du Qatar a été un catalytique dans l'adoption du programme d'actions de Doha.

Par ailleurs, elle a soutenu qu'au terme de la mise en oeuvre du programme d'actions d'Istanbul couvrant la période de 2011 à 2020, des progrès importants ont été réalisés au Burkina Faso, dans les 8 domaines retenus. En effet, a-t-elle insisté, les statistiques montrent un accroissement du taux net de scolarisation et une baisse du de la mortalité maternelle et infantile.

" De plus, des résultats significatifs ont été obtenus dans l'accès à l'électricité et à l'eau potable. Cela a permis d'avoir un impact sur la vie des populations à la base en leur permettant d'entreprendre des activités socio-économiques ", a laissé entendre la ministre des affaires étrangères.

En outre, elle a évoqué l'amélioration de la production céréalière qui a eu des incidences sur la sécurité alimentaire.

A en croire la ministre Olivia Rouamba tous ces acquis ont été réalisés dans un contexte national marqué par des défis persistants dans le domaine de la sécurité, des secteurs sociaux de base, la création d'emplois décents, l'égalité de genre et de la lutte contre la pauvreté.

Pour elle, la nécessité de mettre en cohérence des actions humanitaires, de sécurité et de développement a conduit le gouvernement du Burkina Faso a adopté l'approche Nexus humanitaire-développement-sécurité par le renforcement de la résilience, le renforcement de la stabilité et de la sécurité et l'établissement de cycles de planification conjoints.

6 253 établissements scolaires fermés

Cependant, elle a indiqué que la crise sécuritaire au Burkina Faso a occasionné de nombreuses pertes en vie humaines ainsi que le d'importants dégâts matériels, et par conséquent une vulnérabilité plus accrue des populations burkinabè.

" A la date du 1er janvier 2023, la crise sécuritaire a entrainé le déplacement de 1 850 293 personnes dont 61,29% d'enfants et 22,12% de femmes ainsi que la fermeture de 6 253 établissements scolaires et plus de deux 200 centres de santé. Cette situation fragilise davantage le pays et limite la mise en oeuvre des objectifs de développement durable ", a-t-elle expliqué.

A ces défis s'ajoutent ceux inhérents à la position géographique du Burkina Faso, a-t-elle, plaidé, pays en développement sans littoral dont la situation requiert une attention particulière de la communauté internationale.

C'est pourquoi, elle a révélé que cet état de fait rend les populations davantage vulnérables et exacerbe leur pauvreté. Dans l'optique de sortir de cette crise, la ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des burkinabé de l'extérieur a confié que le Burkina Faso, dans son élan de relèvement et de résilience, a adopté le Plan d'actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) 2023-2025.

" Cet ambitieux plan d'actions est en phase avec le programme d'actions de Doha etest axé sur quatre piliers majeurs qui devront permettre, à terme, de restaurer l'intégrité du territoire, d'apporter des réponses urgentes à la crise humanitaire, d'améliorer la gouvernance et refonder l'Etat, garantir la réconciliation nationale, la cohésion sociale et le vivre-ensemble au Burkina Faso ", a soutenu la diplomate burkinabé.

Pour ce faire, Olivia Rouamba a estimé qu'une bonne mise en oeuvre de ce plan d'actions pour la stabilisation et le développement implique un partenariat favorable et une plus grande solidarité mondiale et une prise en compte intégrale de la question sécuritaire, humanitaire et sanitaire et le tout dans une dynamique inclusive renforcée.

" Le programme d'action de Doha nous offre l'opportunité de transformer et de bâtir, ensemble, un avenir prometteur voire radieux pour nous-mêmes et pour les générations futures ", a -t-elle conclu.

 

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