Congo-Kinshasa: Lubumbashi - Engouement aux centres d'enrôlement des électeurs à 24 heures de la fin de l'opération

A un jour de la fin de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs à Lubumbashi (Haut-Katanga), plusieurs personnes se sont plaintes, ce jeudi 9 mars, de n'avoir toujours pas obtenu leurs cartes d'électeurs.

Les centres d'inscriptions et d'enrôlement ne désemplissent pas dans la ville cuprifère à 24 heures de la clôture de cette opération. Les requérants se présentent dès les premières heures du matin espérant avoir le jeton pour y accéder.

En effet, à l'ouverture des centres ce sont les requérants ayant obtenu les jetons la veille qui sont servis.

Mais d'autres personnes accèdent aux centres d'enrôlement par la corruption. Grâce aux billets de banque qu'elles glissent aux agents de l'ordre postés à l'entrée des centres et parfois même aux agents de la CENI, elles ne suivent pas la queue et sont directement reçues dans les bureaux d'enroulement, au grand dam de ceux qui passent de longues heures d'attente debout sous le soleil.

Dans d'autres centres, ce sont les pannes à répétition des machines qui retardent l'opération. Ce qui pousse certaines personnes à aller dans d'autres centres, situés plus loin de leurs domiciles, notamment à Kipushi pour se faire enrôler. Or, au moment des élections, ces personnes seront obligées de retourner dans ces circonscriptions, éloignées, pour voter.

Interrogés à ce sujet, les concernés ont indiqué à Radio Okapi que l'essentiel pour eux c'est d'avoir la carte d'électeur qui donnera droit à l'obtention de la carte d'identité.

La société civile déplore le comportement de ces électeurs. Elle tire la sonnette d'alarme. Bertin Tshoz du Cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga indique qu'il y a risque que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) enregistre beaucoup d'électeurs mais qu'au jour du scrutin, il y ait moins des votants.

Cela va impacter négativement sur la cartographie électorale, renchérit un acteur politique qui demande à la CENI " d'en tirer toutes les conséquences au moment venu ".

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