Au moins 24 personnes ont été tuées en deux jours, soit de mardi à mercredi 8 mars par des assaillants armés dans au moins 3 villages dont Kinsele, située à la limite entre les provinces de Maï-Ndombe et Kinshasa, Menkwo et Tobakita. Pour le député national Guy Musomo, élu de Kwamouth et qui donne l'alerte, il s'agit d'un bilan encore provisoire.
Selon Guy Musomo, c'est aux environs de 5 heures du matin de mercredi 8 mars, que des hommes armés ont attaqué le village Kinsele dans le territoire de Kwamouth. Après les affrontements, le bilan provisoire est d'au moins 15 morts du côté des habitants.
Toujours d'après lui, 8 autres personnes ont été tuées mardi 7 mars au village Menkwo par les mêmes assaillants et un mort a été recensé à Tobakita, à 12 km de Kinsele. Cet élu de Kwamouth plaide pour le redéploiement de l'armée qui a été remplacée par la police dans cette partie de la province du Mai-Ndombe :
" Malgré les assurances qu'on a données au gouvernement selon lesquelles il y a l'accalmie dans le territoire de Kwamouth, il n'en est pas question. En une semaine, on a dénombré plusieurs morts et beaucoup d'affrontements. Nous pouvons dire que tout ce qu'on est en train de nous raconter, qu'on a restauré la paix dans le territoire de Kwamouth est une fausse information. Nous demandons que la sécurité puisse être renforcée parce qu'on a pris la résolution par le gouvernement, de faire partir les militaires en les remplaçant par les policiers. Cette façon de faire a échoué ".
La société civile de Kwamouth qui confirme la reprise des affrontements dans ce territoire, dresse un bilan provisoire d'au moins 26 morts en deux jours, dont 11 à Tobakita et plus de 15 à Kinsele. Martin Suta, président de la société civile de Kwamouth craint pour l'organisation du processus électoral dans ce coin.
Le ministre provincial de l'Intérieur et sécurité du Mai-Ndombe, Barnabé Bopaka promet de " s'exprimer ultérieurement ".