L'institut international de recherche CIFOR-ICRAF a plaidé, jeudi 9 mars, pour un financement mixte de partenariat public-privé pour soutenir l'entreprenariat au sein des communautés locales du Bassin du Congo.
En marge des travaux de la 2e conférence internationale sur la biodiversité du Bassin du Congo à Kisangani, le directeur de CIFOR-ICRAF, Paolo Omar Cerutti, a estimé " qu'on doit sortir de cette dépendance de l'argent public ".
" Créons cet esprit entrepreneurial et donnons-lui un cadre de gouvernance amélioré à l'intérieur duquel les (femmes), les associations, peuvent avoir cet esprit entrepreneurial qui (leur permettent de gagner) en termes de profits, en termes de leur vie améliorée ", a-t-il ajouté.
Paolo Omar Cerutti a cité, en exemple, l'expérience de CIFOR-ICRAF avec les femmes productrices du miel dans la cité de Yangambi. Cette expérience, selon lui, peut servir de modèle à dupliquer dans d'autres régions.
" Si vous avez des expériences techniques comme on peut faire le miel avec de petites maisonnettes construites, au lieu de prendre le miel sauvage des arbres, vous pouvez le transférer au Kasaï comme dans pleins d'autres parties du pays ", a indiqué le directeur de cette institution de recherche.
Pour Omar Cerutti, c'est à travers notamment le développement de ce type des projets au sein des communautés locales, qu'on peut attirer des financements privés pour la conservation de la biodiversité du Bassin du Congo.
" C'est le petit entrepreneuriat qu'il faut booster pour qu'en lui-même, on n'ait plus besoin d'argent public. On doit commencer à penser les sources privées du capital; ils sont où ? Comment on va les appeler ? Les faire venir ici pour qu'ils puissent investir dans les mêmes mamans [femmes productrices de miel] ", a expliqué Paolo Omar Cerutti.
Le CIFOR-ICRAF appui les communautés locales dans la lutte contre la dégradation des forêts dans le paysage de Yangambi, grâce à l'appui financier de l'Union européenne.