Sénégal: Affaire de 7,9 milliards donnés a une personnalité politique française - Cheikh Hadjibou Soumaré en garde à vue après son audition

Cheikh Hadjibou Soumaré a passé la nuit dans les locaux de la Sureté urbaine sis au Commissariat central de Dakar. Convoqué hier, jeudi 9 mars, à la suite d'une lettre ouverte qu'il a adressée au président de la République le samedi 4 mars dernier et dans laquelle il l'interpellait à travers quatre (4) questions au sujet d'un montant de 7,9 milliards FCFA donné à une personnalité politique française, l'ancien Premier ministre s'est vu notifier sa garde à vue après son audition.

S'exprimant devant des journalistes, son avocat Me Adama Guèye a précisé qu'aucune charge n'a été pour le moment retenue contre son client. " On ne lui a pas encore notifié les motifs d'inculpation. On n'en est pas à ce stade, on est à l'enquête préliminaire. Ils lui ont posé des questions auxquelles il a répondu clairement. Ensuite, on nous a demandé d'attendre, le temps qu'ils remontent le contenu de l'interrogatoire aux autorités judiciaires. Et là, on vient de nous informer qu'il est placé en garde à vue ".

Pour rappel, s'adressant à Macky Sall, l'ancien chef du gouvernement sénégalais sous Abdoulaye Wade (2000-2012) avait adressé quatre questions au président de la République en lui demandant de dire s'il a " donné récemment de l'argent à une personnalité politique française ". Lundi dernier, dans un communiqué rendu public, le gouvernement sénégalais avait rejeté les allégations selon lesquelles le président de la République, Macky Sall, aurait fait ledit dont au leader du Rassemblement national, Marine Le Pen.

Le gouvernement avait dans la foulée condamné fermement de " telles insinuations sans fondement ", estimant que celles-ci " témoignent manifestement d'une volonté de jeter le discrédit sur la personne du Président de la République, porter atteinte à l'institution qu'il incarne et nuire aux relations entre le Sénégal et une puissance étrangère ". Dans la foulée, le pouvoir en place avait prévenu qu'il se réservait " le droit de donner toute suite qu'il juge appropriée à ces insinuations " de la part de " quelqu'un qui a occupé de hautes fonctions étatiques ".

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