Et de sept pour le père Laurent Rivet, qui coiffe de nombreux chapeaux : vicaire à la paroisse de Ste-Hélène à Curepipe, responsable de la pastorale des vocations et de CAPAV, l'antenne audiovisuelle du diocèse de Port-Louis. Ce septième album qu'il présentera au cours d'un concert, le 1er avril, au J&J de Phoenix s'intitule "Bienere". Selon son dossier de presse, il chantera les mélodies "du vrai bonheur." Pour l'express, il se fait plus explicite.

Ce concert est-il destiné à présenter votre nouvel album ?

Oui, il l'est. Il s'agit de mon septième album qui s'intitule "Bienere". Il comporte dix nouveaux titres, qui s'inscrivent dans la continuité de mon précédent opus, "Pran kont", sorti il y a deux ans. C'est une continuité musicale. Nous avons pris le temps pour soigner et travailler les mélodies et le Mastering. L'ambiance de cet album est intimiste. J'ai voulu lui donner un cachet plus priant avec des chants plus calmes. Mais l'album comporte aussi du reggae, du ragga, du rock et un groove. "Bienere" est aussi une continuité sur le plan spirituel. La pochette qui montre la photo d'une montagne et le titre de l'album sont une référence au Sermon sur la Montagne que Jésus a adressé à la foule dans l'évangile selon Matthieu. Jésus sur la montagne est le nouveau Moïse, qui va donner son enseignement. Sa première parole de Dieu envers nous est "Soyez heureux". Je crois que c'est un message important en ces temps particuliers où nous avons du mal à trouver le bonheur.

En sus du bonheur, quelles autres thématiques y développez-vous ?

Ce septième album évoque les thématiques de l'espérance, notamment avec le titre "Espere Ankor", qui fait une analogie entre Babylone et l'île Maurice, celui de l'abandon au Seigneur avec les titres "Repoze" et les Psaumes 31 et 63, et de l'action. En effet, Jésus conclut son enseignement sur la montagne en comparant celui qui met en pratique sa parole à celui qui bâtit sa maison sur un roc solide, capable de résister aux intempéries. Le bonheur, c'est aussi une mise en pratique de la parole du Seigneur. L'album "Bienere" nous invite à être pauvres de coeur pour ne nous enrichir que de relations humaines et, avant tout, de la relation avec le Seigneur, qui est au sommet de tout amour.

Pourquoi avoir choisi la date du 1er avril, soit une semaine avant Pâques, pour la tenue d'un tel concert ?

Certains m'ont demandé si c'était un poisson d'avril ! Jésus a fait de moi un pêcheur d'hommes certes mais le concert prévu ce jour-là correspond à l'entrée des chrétiens dans la semaine sainte, inaugurée par le Dimanche des Rameaux. C'est une manière de mieux nous préparer spirituellement à vivre cette semaine, la plus importante de notre vie chrétienne, celle qui termine le cheminement du carême.

Ce concert comprendra-t-il uniquement des chants de louange et d'adoration ou sera-t-il ponctué de messages ?

Les chants sont eux-mêmes des messages, inspirés principalement par la Parole de Dieu, la Bible. Mais pendant un concert, j'aime bien faire de petites introductions pour mieux faire goûter au chant, qui va être interprété.

Aurez-vous des invités, par exemple, les deux autres Singing priests, Jocelyn Grégoire et Jean-Claude Veder avec qui vous étiez en concert à Gros Cailloux en 2018 ?

Pas cette fois. Il n'est pas facile de coordonner nos agendas bien remplis mais j'espère que nous aurons l'occasion de chanter ensemble à nouveau.

À qui s'adresse votre concert ?

À tout un chacun ! Je suis toujours frappé de constater la diversité des gens qui peuvent être touchés par la musique chrétienne. C'est un langage universel.

Quelles sont vos attentes par rapport à ce concert ?

En définitive, la seule chose qui compte c'est que ce concert aide les gens à mieux se connecter avec leur Dieu, à grandir dans la confiance. En ces temps difficiles, marqués par bien des crises d'espérance, il est important de prendre du temps pour se ressourcer, ensemble, de manière joyeuse et profonde.