Guinée: L'opposition reporte sa manifestation de ce jeudi

L'opposition a annoncé le report de sa manifestation. Mais pour l'analyste Saikou Oumar Balde, il revient aux militaires de rassembler tous les Guinéens.

L'opposition guinéenne a annoncé mercredi soir, le report d'une manifestation qu'elle avait prévue ce jeudi à Conakry.

Une coalition de partis politiques et organisations de la société civile, critiques du pouvoir militaire, avait appelé à une manifestation pacifique ce jeudi (09.03.2023) pour exiger l'arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants, la levée de la suspension des manifestations et un cadre de dialogue inclusif et crédible avec la junte.

"Ce report a pour objectif de donner toutes les chances de réussite aux démarches menées par l'équipe du Ministre Secrétaire Général des Affaires religieuses et l'Imam de la Grande Mosquée de Conakry pour la satisfaction des revendications légitimes des FVG", écrit l'opposition dans son communiqué signé des Forces vives de Guinée (FVG).

Les FVG ont décidé de reporter la manifestation au mercredi 15 mars 2023.

Les militaires qui dirigent le pays depuis un putsch en septembre 2021 interdisent toute manifestation.

Impasse politique

Sous la pression de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), ils se sont engagés à céder la place à des civils élus au terme d'une période transitoire de deux ans à partir de janvier 2023.

"La situation est assez tendue, un certain nombre de leaders politiques et de la société civile ne se sentent pas concernés par les activités de la transition et demandent une réorientation des choses", estime l'analyste Saikou Oumar Balde, docteur en sciences politiques.

A ceux qui demandent la dissolution des partis politiques, Saikou Oumar Balde affirme que "cela n'est pas une solution car on ne peut pas revenir sur les acquis de 1990, la responsabilité incombe aux militairs et au gouvernement de réunir l'ensemble des acteurs politiques". Interview à écouter en cliquant sur l'image ci-dessus.

Trois dirigeants d'un collectif d'opposition sont emprisonnés et un certain nombre de personnalités politiques sont détenues, visées par des enquêtes judiciaires ou en exil.

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